Sur un chantier près de la Gare du Nord,à Paris,le 17 mai 2023. JOEL SAGET / AFP Seuls les deuxièmes trimestres de 2009,en pleine crise des subprimes,et de 2013,à la suite de la crise des dettes souveraines en Europe,avaient connu de tels niveaux : 16 405 entreprises se sont retrouvées en situation de défaillance au deuxième trimestre,selon les chiffres publiés mercredi 17 juillet par l’observatoire du groupe Banque populaire Caisses d’épargne (BPCE).
Arrêtées au 10 juillet,ces données complètent les tendances dévoilées début juillet par le cabinet Altares,d’une part,et l’observatoire du Conseil national des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires,d’autre part. Leurs projections s’accordent pour prédire une année 2024 au niveau des records de 2009 (63 425 défaillances) et 2015 (62 834),ou même au-delà,après un quatrième trimestre 2023 et un premier trimestre 2024 à des étiages historiquement élevés. L’observatoire BPCE table ainsi sur 65 000 défaillances en fin d’année et 260 000 emplois menacés. « Il n’y aura pas de tsunami en 2024,plutôt une marée haute : probablement le niveau le plus élevé des quinze dernières années »,estime Alain Tourdjman,directeur des études économiques à BPCE.
Ce haut niveau serait d’abord un signe du « rattrapage » à l’œuvre : des défaillances qui auraient eu lieu plus tôt sans la crise sanitaire et les nombreuses aides du « quoi qu’il en coûte » – un spectaculaire recul avait ainsi été observé entre 2020 et 2022. Au total,« 93 % des défaillances de PME évitées pendant la [pandémie] se sont manifestées depuis 2023 »,souligne Alain Tourdjman.
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