« On est un mercredi de juillet,il fait beau et pourtant on peut compter le nombre de personnes sur le trottoir »,s’étonne Véronique. Elle tient un magasin de mobilier dans le 13e arrondissement de Paris et appréhende les Jeux olympiques (JO) qu’elle juge pouvoir devenir « vite handicapant » pour son activité. Dans sa rue,tous les commerçants se rejoignent autour de la même question : « Est-ce qu’il reste encore des Parisiens à Paris ? » « Depuis trois semaines,il n’y a pas de Parisiens »,répond,dimanche 21 juillet sur Franceinfo,Alain Fontaine,le président de l’Association française des maîtres restaurateurs.
Les commerçants « ont plusieurs théories » à ce propos,comme l’explique Lisa,gérante d’un coffee shop à Oberkampf,qui trouve la période « trop calme ». Le premier coupable évoqué est le recours au télétravail,qui raréfie les clients. Depuis la pandémie de Covid-19,pour une « majorité des entreprises,c’est devenu un procédé établi. En particulier pendant les JO »,souligne Estelle,salariée d’une cave à vins dans le 11e arrondissement.
« Et puis il y a eu une folie autour des Airbnb »,ajoute-t-elle. Estelle est rejointe par plusieurs de ses homologues qui s’accordent à dire que bon nombre de leurs clients ont voulu mettre leur logement parisien en location pour les touristes le temps des Jeux et se sont donc éloignés de la capitale.
Résultat,« sur les sites interdits à la circulation,on est à − 60 %,certains à − 80 % et,pour l’ensemble,c’est entre − 20 % et − 30 % » de fréquentation,précise M. Fontaine,dont le propre restaurant,Le Mesturet,est situé dans le centre de la capitale.
« L’activité est en berne depuis le mois de juin,de nombreux professionnels constatent une baisse de 30 % de leur chiffre d’affaires par rapport aux années précédentes »,avaient déjà alerté,dans un communiqué publié vendredi 19 juillet,plusieurs fédérations représentant commerçants,exploitants de restaurants,bars et clubs à Paris.
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