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le plan Vigipirate relevé à son plus haut niveau d'alerte après l'attentat de Moscou

Mar 28, 2024 Entreprise

Le Premier ministre français, Gabriel Attal, a annoncé dimanche 24 mars « rehausser » le plan Vigipirate dans le pays à son plus haut niveau, « urgence attentat ». Une décision prise après l'attaque vendredi du groupe jihadiste État islamique dans une salle de concert en banlieue de Moscou.

« Compte tenu de la revendication de l'attentat par l'État islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate à son niveau le plus élevé : urgence attentat », a indiqué le chef du gouvernement sur le réseau social X (ex-Twitter) à l'issue d'un conseil de défense. Conseil qui s'est déroulé à l'Élysée, qui a été dirigé par le président Emmanuel Macron et qui avait pour objet « l'attentat de Moscou et ses conséquences ».

« La revendication de l'attentat de Moscou provient de l'État islamique au Khorassan. Or, cette organisation menace la France et a été impliquée dans plusieurs projets d'attentats récents déjoués dans plusieurs pays d'Europe, dont l'Allemagne et la France », a précisé Matignon, qui ajoute que Gabriel Attal « a demandé au secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, placé sous son autorité, de convoquer demain (lundi) à la première heure une réunion associant l'ensemble des services de sécurité impactés par le rehaussement du niveau Vigipirate ».

L'attaque survenue vendredi soir au Crocus City Hall, près de Moscou, a fait au moins 137 morts et 182 blessés selon le dernier bilan. Les enquêteurs continuent de fouiller les décombres du bâtiment abritant la salle de concert, ravagée par un gigantesque incendie déclenché par les assaillants. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière en Russie depuis une vingtaine d'années et de la plus sanglante à avoir été revendiquée par le groupe EI en Europe.

Ce dimanche 24 mars était une journée de deuil national en Russie. Samedi, le président russe Vladimir Poutine, dans son allocution télévisée, n'a pas évoqué l'organisation islamique mais a avancé la piste ukrainienne, précisant que les assaillants présumés avaient été arrêtés « alors qu'ils se dirigeaient vers l'Ukraine ». Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a rejeté ces accusations et pointé chez Vladimir Poutine une volonté de « rejeter la faute » sur son pays.

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