Aux Comores, le feu couve encore plus de deux mois après l’élection présidentielle. Des incidents violents ont éclaté dans la nuit de dimanche à lundi dans une localité du centre de la Grande Comore
Tout a commencé lors d’un repas de rupture du jeûne, un « futari », dans le village de Singani. Le président de la commission électorale, Idrissa Saïd, originaire de la localité, avait invité les principales personnalités du camp présidentiel. Des habitants de la localité ont fait irruption dans sa villa pour empêcher le repas de se tenir. Les forces de l’ordre sont intervenues à coups de gaz lacrymogènes pour chasser les contestataires. Il y a eu aussi des tirs à balles réelles, un jeune du village a été blessé.
La colère est toujours vive après les résultats controversés de l’élection du 14 janvier. Le président de la CENI est accusé d’avoir manipulé les chiffres. Au lendemain de l’annonce de ces résultats douteux, des incidents avaient éclaté. Le calme était revenu, mais parfois la contestation se réveille.
Le président Azali et son gouvernement ne sont pas partout les bienvenus. Un témoin raconte que récemment les fidèles ont déserté la grande mosquée de Moroni lorsqu’Azali est venu prier, le laissant seul avec ses ministres.
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