L’ex-député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy,au World Impact Summit,à Bordeaux (Gironde),le 7 mars 2024. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP Un vent très désagréable souffle ces jours-ci sur Marseille,où l’armateur de porte-conteneurs CMA CGM a installé son siège mondial. Le Rassemblement national (RN) a en effet inscrit in extremis dans son programme la suppression de l’avantage fiscal dont le secteur bénéficie depuis vingt ans,en France et dans les autres pays de l’Union européenne,afin de résister à la concurrence des armateurs asiatiques et aux pavillons de complaisance.
En période de disette budgétaire,la demande d’abrogation fait presque l’unanimité dans le monde politique. Seule la majorité présidentielle ne l’évoque pas. Sans surprise,les partis de gauche y sont favorables ; Les Républicains aussi,qui ont proposé la quasi-suppression de la taxe au tonnage lors de l’examen du projet de loi de finances 2024 et un retour au droit commun.
C’est évidemment CMA CGM,numéro 3 mondial du porte-conteneurs,qui a le plus à perdre dans l’affaire,même si des sociétés comme Bourbon ou Louis Dreyfus Armateurs sont concernées. Dans un entretien au Monde (6 mai),le PDG du géant marseillais,Rodolphe Saadé,défendait le statu quo en rappelant qu’il paye l’IS sur la logistique,une part croissante de son activité,et les terminaux portuaires.
Il vous reste 36.69% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
© Affaires Officielles