Automobile : Smart dans ses nouveaux habits

Smart#3. TIBO - THE GOOD CLICK Oubliez tout ce que vous savez sur Smart. La Fortwo,puce des villes qui se gare dans un mouchoir de poche,et la Forfour,jumelle de la Renault Twingo,appartiennent à un passé révolu. Cette marque,qui ambitionne désormais de constituer un catalogue 100 % électrique composé de modèles de tous les gabarits,a fait sa révolution.

Smart n’est plus la propriété exclusive de Mercedes. Le constructeur allemand a préféré constituer,en 2020,une joint-venture à parts égales avec le groupe chinois Geely (propriétaire de Volvo,actionnaire de Renault et d’Aston Martin,notamment),afin d’atteindre un niveau de production suffisant pour assurer la rentabilité du projet.

Smart a aussi rompu les amarres avec la France,en cédant aux Britanniques d’Ineos son usine d’Hambach (Moselle) – d’où sort le Grenadier,un 4 × 4 à l’ancienne –,afin de délocaliser sa production en Chine,dans une usine qui fabrique en parallèle la Volvo EX30,conçue sur la même base technique.

Qualité de fabrication

Ce virage sur l’aile installe la marque sur un territoire nouveau. Mercedes a décidé de monter d’un cran dans l’univers du luxe automobile et ne renouvellera pas ses modèles Classe A et Classe B pour mieux laisser à Smart le soin de proposer des modèles chics qui feront office de marchepied vers la firme à l’étoile. Les partenaires se sont réparti les rôles. A l’actionnaire allemand,le design. Son partenaire s’occupe du reste.

Après avoir lancé la #1,un modèle compact au style un peu ingrat,Smart introduit la #3,un SUV au profil de coupé long de 4,20 mètres et à l’allure nettement plus avenante. Les panneaux de carrosserie lisses composent une enveloppe extérieure dont se dégage une certaine sérénité. L’arrière incliné avec un vitrage latéral qui va en s’amincissant rappelle celui des Mercedes électriques et donne du dynamisme au profil de cette voiture point trop haute,aux portières dépourvues d’encadrement.

La Smart #3 présente une qualité de fabrication au-dessus de tout soupçon,malgré des matériaux parfois décevants,et préfère offrir de l’espace aux passagers de l’arrière plutôt que du volume de chargement. Le coffre (370 litres) n’est pas très généreux,et la présence d’un petit espace de sous le capot ne modifie pas vraiment la donne.

Proposée avec une batterie LFP de 49 kilowattheures (kWh,325 kilomètres d’autonomie) ou une batterie nickel-manganèse-cobalt (NMC) de 66 kWh (435 ou 455 kilomètres,selon la version),la voiture bénéficie d’une puissance de charge (130 ou 150 kW) rassurante avant un long trajet. D’autant qu’elle présente,malgré une masse de 1,8 à 1,9 tonne,des niveaux de consommation assez bas. En conduisant le pied léger,on peut sans difficulté atteindre des niveaux en deçà de la valeur d’homologation (16,3 kWh aux 100 kilomètres,selon le protocole Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedures).

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