Au premier trimestre 2024,le coût des réparations a augmenté de 8 % sur un an. PHILIPPE TURPIN/PHOTONONSTOP Les Français vont débourser en moyenne 676 euros par an pour leur assurance auto au premier semestre 2024,d’après le comparateur Assurland,contre 651 euros en 2023 et 630 euros en 2022,soit une hausse de 7,3 % en deux ans. Une inflation à laquelle les conducteurs vont devoir s’habituer,car l’augmentation des tarifs devrait se poursuivre,pour plusieurs raisons. D’abord,le coût des réparations a augmenté de 8 % au premier trimestre 2024 par rapport au premier trimestre 2023,selon l’association Sécurité et réparation automobiles (SRA),avec même un pic à + 10,9 % pour les pièces détachées. Parallèlement,les vols de voitures s’envolent de 11 % en 2023,tandis que le dérèglement climatique entraîne des épisodes de grêle de plus en plus fréquents,avec des conséquences sur les pare-brise et les carrosseries.
Or,les compagnies d’assurances répercutent la hausse des coûts de sinistres en augmentant les primes. « L’une des solutions pour contrer l’envolée du prix des réparations,c’est d’utiliser des pièces détachées recyclées,moins chères »,explique Olivier Moustacakis,cofondateur d’Assurland. Une autre voie consiste à lutter contre les pratiques commerciales agressives de certaines enseignes spécialisées dans la réparation de pare-brise : elles incitent les conducteurs à le changer,même lorsque celui-ci n’est pas endommagé,en offrant des consoles de jeux. Ce qui tend à faire augmenter les indemnités versées par les assureurs et contribue indirectement à la hausse des primes.
« Nous demandons désormais une photo du pare-brise endommagé aux assurés souhaitant le faire réparer ailleurs que dans nos centres agréés »,précise Henry de Courtois,directeur général de Direct Assurance. « Environ 10 % des clients concernés renoncent alors à la réparation,probablement car il n’y a en réalité pas de sinistre »,constate-t-il. Toujours dans l’idée de réduire le coût des dommages,Direct Assurance propose une indemnisation en cash plutôt qu’une réparation sur les petites dégradations de carrosserie (rayure,bosse…). Soit l’assuré choisit de la faire réparer dans un garage,et le montant est pris en charge par Direct Assurance. Soit il préfère percevoir une indemnité sous forme d’un virement,sans faire réparer. « Dans ce cas,l’assuré encaisse directement la somme,ce qui lui offre un gain de pouvoir d’achat appréciable. De notre côté,cela représente une économie,car l’indemnité versée est inférieure,de l’ordre de 25 %,au montant de la réparation par un professionnel »,précise Henry de Courtois. Un système gagnant-gagnant choisi par 20 % des assurés concernés.
Il vous reste 48.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
© Affaires Officielles