Etoiles de David taguées dans le 14ᵉ arrondissement de Paris,le 31 octobre 2023. JULIEN MATTIA / LE PICTORIUM / MAXPPP C’est avec un certain sens du timing que les sénateurs Dominique de Legge (Les Républicains,Ille-et-Vilaine) et Rachid Temal (Parti socialiste,Val-d’Oise) ont présenté,jeudi 25 juillet,au Palais du Luxembourg,leurs derniers travaux. Quelques jours après l’arrestation sur le sol français d’un espion russe soupçonné de préparer des actions de déstabilisation,et alors que les campagnes d’ingérence numériques du Kremlin se poursuivent pendant les Jeux olympiques,les deux élus ont dévoilé le rapport de la commission d’enquête sur les politiques publiques face aux « opérations d’influences étrangères ».
Ce texte,qui préfère parler d’influences étrangères malveillantes plutôt que d’ingérences,dresse le portrait des principales puissances se prêtant à des manœuvres informationnelles visant les intérêts français. La Russie,active aussi bien au Sahel que sur le territoire national,y figure évidemment en bonne place,mais d’autres acteurs comme l’Iran et l’Azerbaïdjan – ce dernier pays étant accusé d’avoir attisé les tensions en Nouvelle-Calédonie – sont mentionnés.
Quelle est l’efficacité réelle des opérations informationnelles étrangères,aux contours souvent très différents ? La question se pose sans cesse,aussi bien pour les autorités,qui doivent ou non répondre,que pour les médias,face au risque d’amplifier des campagnes de désinformation. « L’efficacité des opérations d’influence étrangères malveillantes est celle que les populations qui en sont les cibles leur donnent. L’un des écueils auquel nous risquerions d’être confrontés serait de surestimer leur impact »,explique le rapport. Les élus recommandent ainsi d’« engager sans délai » des études « académiques transdisciplinaires » pour comprendre les effets concrets de ces opérations sur les populations.
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