Le président de la République,Emmanuel Macron,et le maire (divers gauche) de Marseille,Benoît Payan,à Marseille,le 26 juin 2023,lors du lancement de la deuxième partie du plan « Marseille en grand ». GUILLAUME HORCAJUELO / AFP Un Emmanuel Macron,son initiateur,qui n’est plus seul à maître à bord. Une secrétaire d’Etat chargée de sa réalisation,Sabrina Agresti-Roubache,battue aux élections législatives,démissionnaire et dont on ne sait si la fonction sera maintenue dans le gouvernement Barnier. Personne ne s’attendait à voir le plan Marseille en grand,censé permettre à la ville de combler ses retards chroniques,aussi fragilisé politiquement,trois ans après son lancement.
Alors que l’Etat a promis de mobiliser 5 milliards d’euros d’investissement pour le mener à bien,beaucoup d’acteurs locaux s’interrogent : une partie de ses financements – et donc de ses objectifs – peut-elle se voir sacrifiée sur l’autel des restrictions budgétaires à venir ? « Pas moins,pas plus que n’importe quel autre dispositif conventionnel de l’Etat soumis à l’annualité des crédits »,répond le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur,Christophe Mirmand. La formule du haut fonctionnaire,qui coordonne le plan à Marseille depuis son lancement,se veut froide et mesurée. Elle ne rassure en rien les collectivités locales.
« Tant que je n’ai pas vu le gouvernement,je ne peux pas savoir ce que sont les intentions concernant le plan »,convenait,début septembre,le maire de Marseille (divers gauche),Benoît Payan. « Tout ce qui n’est pas déjà sécurisé ou engagé est en grave danger »,alerte le cabinet du président du conseil régional,Renaud Muselier (Renaissance). « Martine Vassal a envoyé un SMS à Michel Barnier pour lui dire qu’elle était prête à en parler avec lui dès que possible… »,fait savoir l’entourage de la présidente (divers droite) de la Métropole Aix-Marseille-Provence.
Lancé le 2 septembre 2021 par un discours présidentiel dans les jardins du palais du Pharo,Marseille en grand vise à accompagner la deuxième ville de France et sa métropole dans la résolution de certaines de leurs difficultés criantes. Avec quatre axes majeurs : la mise à niveau des services publics (écoles,hôpitaux,accès à l’emploi…),la mobilité,le logement et la sécurité.
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