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« Le vocabulaire et les réalités profondes de l’école sont saturés de séparatismes qui passent inaperçus »

Mar 12, 2024 Éducation

L’école française souffre de nombreux impensés qui « séparent » les élèves les uns des autres, argue, dans une tribune au « Monde », Roger-François Gauthier, inspecteur général honoraire et expert en éducation comparée.


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Haro sur les séparatismes ! Sur le sujet de l’éducation, il y aurait presque quelque réjouissance à entendre le concert de voix de gauche (voir par exemple le récent ouvrage de Najat Vallaud-Belkacem et François Dubet, Le Ghetto scolaire. Pour en finir avec le séparatisme, Seuil, 144 pages, 12,90 euros) rejoindre celui entonné par le gouvernement et son chef, Gabriel Attal, à des fins de communication sur ce qui est censé être sa politique générale.

En matière de « séparatisme », on connaît les constats : séparations d’élèves selon leur milieu d’origine, entre des écoles, privées ou publiques, où ils devraient pourtant apprendre à vivre ensemble et à faire société, ou entre différentes classes du même établissement, avec comme conséquence la violence d’une prédestination sociale des individus supérieure à ce qu’elle est dans la plupart des pays.

On connaît aussi l’impuissance ancienne des gouvernements français à agir contre cet état de choses, malgré quelques tentatives réussies d’organisation volontaire du développement de la mixité sociale entre des écoles. Posons-nous donc la question : cette impuissance des gouvernements est-elle la résultante d’une indifférence à ce problème (pour certains ce fut clair), ou d’une incompétence à faire vraiment place à autre chose qu’un « séparatisme » facilement dénoncé, et à libérer le système éducatif français d’une de ses tares majeures, bloquantes et dangereuses ?

Cette question est délicate, car on se rend compte de tout l’arsenal d’imaginaires qui arme, dans notre pays, la sélection par l’école, avec des slogans comme ceux de l’égalité des chances ou de l’élitisme républicain. L’école, en effet, n’est pas un jeu de chances, à qui perd ou gagne, mais une affaire d’enfance et d’émancipations par l’accès aux savoirs. Elle n’a pas non plus comme finalité centrale la formation d’une « élite » – qu’il faudrait, au passage, accorder au pluriel !

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