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Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution pour un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza

Mar 28, 2024 Éducation

À New York, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté, ce lundi 25 mars, à quatorze voix en faveur d'un texte exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Les États-Unis se sont cette fois abstenus. Cette résolution demande aussi la libération immédiate des otages et réclame que des médecins et des humanitaires puissent les voir au plus vite. Il aura fallu cinq mois et trois semaines au Conseil pour s’entendre et demander de stopper les bombardements d’une seule voix.

Ce cessez-le-feu à Gaza officiellement réclamé par la communauté internationale n'est prévu que pour la durée du ramadan, précise la correspondante de RFI à New York, Carrie Nooten. Cela montre combien les négociations sont restées tendues à New York jusqu'au bout. Elles reflètent bien entendu les tractations qui patinent sur le terrain. Un appel au cessez-le-feu pour le ramadan a été réclamé par le Soudan il y a dix jours, et cela aurait été un très mauvais signal que les États-Unis ne l’acceptent pas et le bloquent pour Gaza.

Depuis quelques jours, Joe Biden a changé de position vis-à-vis de son allié israélien. Il était enfin prêt à réclamer un cessez-le-feu, ce que Washington bloquait depuis plus de cinq mois. Mais l’entêtement de Benyamin Netanyahu sur une éventuelle attaque sur Rafah le pousse à hausser le ton et à ne plus le protéger sans condition à l’ONU.

Washington n’accepte pas pour autant un cessez-le-feu permanent. En effet, cette résolution prévoyait encore, quelques heures avant le vote, un cessez-le-feu le temps du ramadan, avec l’idée de parvenir à terme à un accord permanent. Les États-Unis ont négocié à la dernière minute un terme plus vague d’accord durable, signe que Washington souhaite garder encore un moyen de faire pression, à la fois sur Israël et sur le Hamas.

Pour Israël, l'abstention américaine « nuit » à ses efforts de guerre

La résolution, adoptée sous les applaudissements, suscite déjà précisions et réactions au sein de la communauté internationale. Le Conseil « va devoir, après le ramadan qui se termine dans deux semaines, établir un cessez-le-feu permanent, il lui faudra œuvrer au relèvement et à la stabilisation de Gaza, enfin et surtout le Conseil aura à remettre un processus politique sur les rails visant à l'établissement de la solution des deux États, la seule à même de garantir la paix », a plaidé l'ambassadeur français à l'ONU, Nicolas de Rivière.

Pour sa part, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, estime que ce cessez-le-feu pourrait commencer seulement « avec la libération d'un premier otage ». Mais le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui se trouve actuellement à Washington où il devait ce jour rencontrer des responsables américains au plus haut niveau, va d'ores et déjà plus loin : « Nous n'avons pas le droit moral d'arrêter la guerre tant qu'il y a des otages à Gaza », a-t-il dit.

Par ailleurs, l'abstention des États-Unis, principal allié d'Israël, n'est « pas un changement de cap », a fait savoir la Maison Blanche, tandis que de son côté, Israël estime que cette abstention américaine à l'ONU « nuit aux efforts de guerre et aux efforts visant à libérer les otages, parce qu'il donne l'espoir au Hamas que la pression internationale lui permettra d'obtenir un cessez-le-feu sans libération de nos otages ».

Juste après le vote, le bureau du Premier ministre israélien a annulé le départ d'une délégation qui devait se rendre, indépendemment de la visite de M. Gallant, pour des consultations à Washington. En réponse, le porte-parole du département d'État américain Matthew Miller a fait savoir qu'aux yeux de Washington, une « invasion à grande échelle » à Rafah constituerait « une erreur » de la part d'Israël, ajoutant qu'Antony Blinken discuterait de ce sujet précis avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

« Nous sommes très déçus qu'ils ne viennent pas à Washington pour nous permettre d'avoir une conversation approfondie à propos des alternatives crédibles à une opération terrestre à Rafah », a fait savoir John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.

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