Ceux qui comptaient sur Renée DiResta et son équipe de l’Observatoire d’Internet de Stanford (Stanford Internet Observatory,SIO) pour les aiguiller dans le maquis de la désinformation,à l’approche des élections du 5 novembre aux Etats-Unis,devront trouver d’autres sources. L’université californienne a refusé de renouveler le contrat de la chercheuse,une figure reconnue de la lutte contre la propagande en ligne,cible elle-même de nombreuses attaques complotistes.
Celles-ci ont découlé sur des poursuites en justice contre Stanford pour « violation du premier amendement sur la liberté d’expression » et contre Alex Stamos et Renée DiResta,visés directement par une procédure intentée par America First Legal,l’organisation dirigée par Stephen Miller,l’ancien conseiller de Trump.
Les chercheurs participant au projet ont été inondés de convocations et de demandes de documents,qui ont entraîné des millions de dollars de frais juridiques pour Stanford. Les e-mails rendus publics grâce à la procédure ont montré que les petites mains – des étudiants des établissements concernés − recommandaient l’élimination de blagues,de satires et d’opinions jugées non conformes,ce qui a renforcé les conservateurs dans leur certitude d’être en train de démanteler « le plus grand programme de surveillance de masse et de censure de masse de l’histoire américaine »,selon le texte de la plainte de Stephen Miller contre Stamos et DiResta.
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