L’office de tourisme de Paris,quai Jacques-Chirac,dans le 15e arrondissement,en septembre 2023. GOOGLE MAPS Faire la promotion d’une destination,informer les touristes,former les professionnels du secteur,produire des analyses… Voilà quelques missions des comités régionaux du tourisme (CRT),des structures peu connues rassemblant chacune plusieurs dizaines de salariés,sous tutelle des régions. Le plus souvent,chaque CRT travaille main dans la main avec les comités départementaux du tourisme (d’autres structures,au niveau des départements),et avec les offices de tourisme,rattachés à une ville ou à une agglomération.
Mais à Paris,les choses sont plus compliquées,tant la « ville centre » est prépondérante dans l’attractivité touristique de la région. Alors,entre l’office de tourisme de la Ville de Paris (80 salariés) et le CRT d’Ile-de-France (70 salariés),difficile de comprendre qui fait quoi. Une situation qui entraîne des « redondances »,une « dilution des responsabilités »,une multiplication des marques,et de la « confusion » chez les partenaires,estime la chambre régionale des comptes d’Ile-de-France,dans deux rapports mis en ligne vendredi 30 août au sujet de ces structures.
Une belle illustration du millefeuille administratif français,qui,depuis l’étranger,doit sembler bien curieux. Ainsi,le CRT comme l’office de tourisme disposent chacun de leurs propres sites Internet,déclinés en différentes versions pour promouvoir Paris auprès des touristes,des agences,des voyageurs d’affaires… Pas de porte d’entrée unique : « Les canaux de communication s’additionnent en autant d’organismes compétents »,note la Cour des comptes.
« Cet empilement de compétences,épousant l’organisation territoriale française,n’a aucun sens pour un touriste. L’approche par destination,autour d’une marque unique,des messages,supports de promotion et données communs,et non dispersés par acteurs ou territoires,apparaît la plus pertinente »,indique la Cour. Qui ajoute que cette « dispersion » constatée en Ile-de-France « dépasse le seul enjeu de la dissémination de moyens ». « Elle dessert la puissance de la destination,par la confusion d’image qui en résulte,et elle est susceptible de semer le doute sur la fiabilité de la destination. »
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