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Piero Cipollone, membre du directoire de la BCE : « L’Europe a désespérément besoin de croissance »

Sep 4, 2024 Éducation IDOPRESS

Piero Cipollone,membre du directoire de la Banque centrale européenne,au Parlement européen,à Bruxelles,le 14 février 2024. EMILIE GOMEZ / UNION EUROPéENNE 2024 / PE Nommé en novembre 2023,Piero Cipollone est l’un des six membres du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) et aussi le plus « colombe » – c’est-à-dire favorable à une politique monétaire soutenant davantage la croissance. Il préconise une baisse des taux d’intérêt lors de la réunion de septembre de l’institution,et laisse entendre qu’il en souhaite une deuxième d’ici à la fin de l’année. Il tire la sonnette d’alarme sur la faiblesse de la croissance au sein de la zone euro,s’agaçant de la fragmentation du marché unique et souhaitant un rattrapage des salaires pour compenser le choc de l’inflation.

La croissance de l’union monétaire est atone,l’économie se contracte en Allemagne et l’inflation est en dessous de 3 % depuis six mois. Ne craignez-vous pas d’étouffer l’activité en maintenant des taux d’intérêt trop élevés ?

En juin,nos prévisions de croissance pour la zone euro étaient de 0,9 % pour 2024. Les données du deuxième trimestre restent compatibles avec ces prévisions,mais les chiffres les plus récents – comme la confiance des consommateurs et les indicateurs d’activité,en particulier pour le secteur manufacturier – n’ont pas été aussi encourageants.

Cela fait peser un risque sur les perspectives de croissance de l’union monétaire. Les investissements restent faibles,ce qui suggère que les entreprises ne croient pas en une reprise forte. Cela diminue en outre notre potentiel de croissance future,en réduisant la capacité de notre économie à développer et à adopter les nouvelles technologies nécessaires pour gagner en productivité.

Alors,est-ce à dire que la BCE maintient des taux trop élevés ? Nos prévisions en matière d’inflation indiquent que nous reviendrons à notre objectif de 2 % au second semestre de 2025. D’ici là,les chiffres en la matière seront en dents de scie,mais nous sommes globalement sur la bonne voie. Or,ces prévisions reposent sur l’anticipation par les marchés [financiers] de baisses du loyer de l’argent.

Vous laissez donc entendre que les baisses des taux sur lesquelles ces prévisions reposent,de 3,75 % actuellement à 3,25 % d’ici à la fin de l’année,sont correctes ?

Nous ne nous engageons pas à l’avance. Nous déciderons à chaque réunion de politique monétaire.

Certes,mais lors de la prochaine réunion,jeudi 12 septembre,préconiserez-vous une baisse des taux ?

Les données confirment jusqu’ici la direction dans laquelle nous nous sommes engagés et j’espère qu’elles nous permettront de continuer à nous montrer moins restrictifs.

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