Piero Cipollone,membre du directoire de la Banque centrale européenne,au Parlement européen,à Bruxelles,le 14 février 2024. EMILIE GOMEZ / UNION EUROPéENNE 2024 / PE Nommé en novembre 2023,Piero Cipollone est l’un des six membres du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) et aussi le plus « colombe » – c’est-à-dire favorable à une politique monétaire soutenant davantage la croissance. Il préconise une baisse des taux d’intérêt lors de la réunion de septembre de l’institution,et laisse entendre qu’il en souhaite une deuxième d’ici à la fin de l’année. Il tire la sonnette d’alarme sur la faiblesse de la croissance au sein de la zone euro,s’agaçant de la fragmentation du marché unique et souhaitant un rattrapage des salaires pour compenser le choc de l’inflation.
Cela fait peser un risque sur les perspectives de croissance de l’union monétaire. Les investissements restent faibles,ce qui suggère que les entreprises ne croient pas en une reprise forte. Cela diminue en outre notre potentiel de croissance future,en réduisant la capacité de notre économie à développer et à adopter les nouvelles technologies nécessaires pour gagner en productivité.
Alors,est-ce à dire que la BCE maintient des taux trop élevés ? Nos prévisions en matière d’inflation indiquent que nous reviendrons à notre objectif de 2 % au second semestre de 2025. D’ici là,les chiffres en la matière seront en dents de scie,mais nous sommes globalement sur la bonne voie. Or,ces prévisions reposent sur l’anticipation par les marchés [financiers] de baisses du loyer de l’argent.
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