Devant la tour Eiffel,à Paris,le 23 juillet 2024. LAURENCE GEAI / MYOP POUR « LE MONDE » Chaque été,Mathieu Roux organise des sorties en canoë le long des gorges de l’Allier. Un parcours en pleine nature au pied des falaises de Malmouche (Puy-de-Dôme),qui conduit les pagayeurs à apercevoir un oppidum gallo-romain ou un village médiéval classé parmi les plus beaux de France. Mais cette année,le long des berges,les clients étaient moins nombreux à enfiler un gilet de sauvetage. « Notre chiffre d’affaires a baissé de 25 % par rapport aux années passées »,regrette ce gérant d’Auvergne Loisirs,qui emploie une quinzaine de personnes en saison.
Comme lui,de nombreux professionnels du tourisme se disent déçus par cet été 2024 – sans doute car ils en attendaient beaucoup,après deux très bonnes saisons. Le mois de juillet a été particulièrement difficile. En Bretagne,seulement 38 % des 1 000 professionnels du tourisme interrogés se sont dits satisfaits de leurs résultats de juillet,alors qu’ils étaient plus de 80 % entre 2019 et 2022,d’après une étude menée par la région. Plus de 70 % des sondés enregistrent une baisse de leur chiffre d’affaires. Même type de réponses dans les enquêtes menées en Occitanie ou en Nouvelle-Aquitaine.
Y a-t-il eu vraiment moins de touristes ? Si la part de Français partis en week-end ou en vacances pendant l’été a peu changé (à 65 %,elle a baissé de 2 points,selon les chiffres communiqués par ADN Tourisme),les durées de séjour ont été plus courtes et les dépenses plus contraintes. Jusqu’à la mi-août,la fréquentation des hébergements touristiques était en recul de 6 % par rapport à 2023,d’après les chiffres fournis par le ministère chargé du tourisme,mardi 3 septembre. Elle est ensuite remontée,pour atteindre,tardivement dans l’été,les mêmes niveaux que l’an passé.
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