Le commissaire de police Grégoire Chassaing (à droite) après avoir été relaxé à l’issue de son procès pour homicide involontaire dans la mort de Steve Maia Caniço. Au palais de justice de Rennes,le 20 septembre 2024. LOIC VENANCE / AFP La mort de Steve Maia Caniço trouve bien son origine dans l’opération de police orchestrée,le 22 juin 2019,peu après 4 heures du matin,pour faire cesser la musique des derniers sound systems installés sur le quai Wilson,à Nantes,à l’occasion de la Fête de la musique. Dans son jugement rendu vendredi 20 septembre,le tribunal correctionnel de Rennes a conclu à l’existence d’« un lien entre l’utilisation par la police des gaz lacrymogènes et la chute de Steve Maia Caniço dans la Loire,et par là même avec son décès par noyade »,ainsi que l’a rapporté Marianne Gil,présidente du tribunal.
La mission consistant à faire cesser la musique à 4 heures du matin était inscrite « sur la feuille de route du commissaire »,signée par sa hiérarchie,fait valoir la présidente Marianne Gil. Pour mener à bien cet objectif,Grégoire Chassaing est « passé en début de soirée voir les DJ des murs de son pour les prévenir ». Les échanges,à cet instant,étaient « cordiaux ». Les heurts qui ont éclaté au retour des policiers n’ont aucune justification,développe en creux le tribunal. Les policiers,non casqués,ont expliqué « avoir eu recours à l’usage de grenades lacrymogènes non pas pour assurer une mission de maintien de l’ordre,mais en état de légitime défense ».
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