Marine Le Pen,à la sortie du procès de l’affaire des assistants parlementaires européens du RN,au tribunal de Paris,le 13 novembre 2024. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP La réserve prudente de Marine Le Pen vis-à-vis des magistrats n’aura pas résisté au choc des réquisitions à son encontre,dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national : mercredi 13 novembre au soir,elle a dénoncé une volonté présumée du ministère public de l’écarter de la vie politique,reprenant l’antienne de la plupart des élus menacés d’une peine d’inéligibilité.
La lourdeur des réquisitions – cinq ans de prison dont trois avec sursis,cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire – a déclenché un élan de solidarité de l’extrême droite derrière sa championne,y compris des plus radicaux qui la honnissent,ainsi que de l’ancien ministre de l’intérieur Gérald Darmanin.
L’entreprise de victimisation du Rassemblement national (RN) a par ailleurs été lancée sur les réseaux sociaux. Chaque élu a été prié de trouver dans son album photo un cliché le mettant en scène avec Marine Le Pen,accompagné d’un mot doux à l’intention de la présidente du groupe à l’Assemblée nationale et de ce mot-dièse : #jesoutiensmarine. Il s’est très vite hissé dans les mots d’ordre les plus partagés sur le réseau social X.
Ce mercredi soir,le contraste ne pouvait pas être plus saisissant entre la triple candidate à l’élection présidentielle,comptable de ses actes d’ancienne présidente du parti,et son successeur désigné : pendant que Marine Le Pen écoutait les réquisitions,lui dédicaçait des copies de son livre à Bruxelles,dans un lieu mis à disposition par la Hongrie de Viktor Orban.
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