Au début,ça les a bien fait rire. Tous ces communiqués de presse vantant là les bienfaits d’un pantalon spécial endométriose,de patchs à base de CBD pour apaiser les douleurs pendant les règles,de compléments alimentaires pour prévenir l’arrivée des symptômes de la ménopause ou carrément les empêcher. Dans leur boîte e-mail,les sollicitations pour télécharger des applications censées prédire la prochaine période d’ovulation donc de fécondité se multipliaient,sans compter les messages promotionnels sur les vertus du yoga hormonal ou du féminin sacré.
Puis le rire a laissé place à la stupéfaction. Solenne Le Hen et Marie-Morgane Le Moël,journalistes à Franceinfo et à l’Agence France-Presse,ont alors décidé de mener l’enquête. « Comment a émergé ce nouveau business et pourquoi continue-t-il à prospérer ? » Pendant un an et demi,elles ont lu des études,rencontré des médecins,parcouru des salons consacrés aux femmes.
Leur livre raconte ce marché du bien-être,dont la santé des femmes est un des piliers. Pour les autrices,il est la conséquence d’un système de santé qui a longtemps ignoré les femmes. Les essais cliniques ? Certes,les femmes y sont davantage incluses,mais la parité est encore loin en matière de recherche sur le cancer ou les maladies cardiaques. Les médicaments ? Pratiquement toute la pharmacopée actuelle repose sur des tests réalisés sur des hommes il y a plus de cinquante ans.
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