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Au Controis-en-Sologne, les travailleurs de l’agro-industrie aspirent à un nouveau modèle

Feb 23, 2024 Finance

Dans le Loir-et-Cher, une grève inédite chez le géant de la madeleine St Michel a mis en lumière les limites du fonctionnement de l’industrie locale, qui repose sur une main-d’œuvre précaire.

Une odeur de gâteau sortant du four saisit les narines à un kilomètre à la ronde. Devant leur usine St Michel du boulevard de l’industrie, au Controis-en-Sologne (Loir-et-Cher), une soixantaine d’hommes et de femmes saluent les routiers, qui klaxonnent en retour. Six individus en anorak fluo les surveillent, au loin. « Le grand, au milieu, c’est le responsable des ressources humaines, affirme un salarié. C’est le directeur qui les envoie. »

Cette grève du mardi 13 février est une première pour l’usine, qui emploie un demi-millier de personnes. Elle est l’un des huit sites de la biscuiterie St Michel, propriété de la famille Gervoson (groupe Andros) depuis 2006. Huit millions de madeleines en sortent chaque jour, mais aussi des brownies et des quatre-quarts. Les supermarchés des environs consacrent des rayons entiers à la marque, à laquelle les Solognots sont attachés. Mais y travailler est une autre histoire.

Une femme blonde enchaîne cigarette sur cigarette, l’air soucieux. Elle hausse les épaules en regardant la banderole pendue à un grillage et qui indique : « Postulez, on ne vous mangera pas ! » « Pour rien au monde je ne voudrais que ma fille bosse ici, confie-t-elle sous le sceau de l’anonymat. J’ai 49 ans, je suis grand-mère et ça fait vingt-sept ans que je suis là, comme opératrice, à faire les trois-huit pour 1 850 euros net par mois, en comptant les nuits. »

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