A l’usine Airbus de Bouguenais (Loire-Atlantique),le 29 février 2024. SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP Les déboires de Boeing ne suffisent pas à rendre la vie d’Airbus plus facile. Alors que le marché de l’aviation commerciale est en plein boom,le constructeur européen peine à remonter ses cadences de production. Conséquence,l’avionneur a annoncé,lundi 24 juin,en fin de journée,qu’il ne livrerait pas comme prévu 800 appareils en 2024,mais plutôt 770 ; son objectif de produire,par mois,75 Airbus de la famille A320Neo – son monocouloir best-seller – est décalé d’un an,de 2026 à 2027.
La filière aéronautique mondiale,très fragmentée,avait été désorganisée pendant la pandémie de Covid-19. Elle s’est retrouvée à nouveau fragilisée par la mise au ban de la Russie,gros producteur de titane,puis par la quasi-fermeture du canal de Suez,qui rallonge les délais d’acheminement entre l’Europe et l’Asie. Autant de turbulences qui incitent Airbus à renforcer ses accès aux composants et matériaux stratégiques. « Nous voulons sécuriser les sources d’approvisionnement avec une dimension plus régionale pour être moins sensibles aux tensions géopolitiques,embargos,restrictions,difficultés d’accès ou prix qui seraient difficiles à assumer »,avait précisé le jeudi 13 juin M. Faury au Paris Air Forum.
Il vous reste 32.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
© Affaires Officielles