Des policiers patrouillent dans Paris,le 11 août 2024. DAR YASIN / AP Ils constituent des organisations criminelles discrètes sinon secrètes,soudées par des codes,des rites initiatiques extrêmement brutaux,une organisation hiérarchisée exigeant une obéissance aveugle. En France,les cults nigérians,d’anciennes confréries étudiantes reconverties en véritables mafias,restent peu connus. Mais,selon plusieurs services d’enquête,leur influence tend à s’étendre progressivement à travers le territoire.
A Paris,leur présence n’a pas encore été attestée et les gangs nigérians non affiliés aux cults – mais qui peuvent préparer le terrain pour une implantation future – occupent encore un « segment de marché limité sur le ressort de l’agglomération parisienne,se heurtant à des réseaux bien ancrés localement »,analyse une note très détaillée établie par la police judiciaire (PJ) parisienne,dont Le Monde a pu prendre connaissance.
Cette méthode éprouvée avait déjà été mise en œuvre avec succès en Italie,pont d’entrée de ces organisations criminelles en Europe. Dans la Péninsule,les gangs nigérians ont même fini par s’affranchir de la tutelle des puissantes organisations criminelles pour s’approprier le trafic de cocaïne et d’héroïne de plusieurs villes siciliennes.
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