Un immeuble à Kharkiv frappé par une attaque russe,en Ukraine,le 30 août 2024. ANDRII MARIENKO / AP L’Ukraine a besoin d’argent pour résister à l’offensive militaire russe. Il lui en faut pour acheter des armes,reconstruire ses infrastructures énergétiques bombardées,verser les pensions aux veuves de guerre,et ce alors que ses recettes fiscales stagnent. Plusieurs accords,signés ces dernières semaines avec le Fonds Monétaire International (FMI) et des créanciers privés,vont lui donner de l’oxygène pour traverser les prochains mois.
Avec l’intensification des frappes russes sur les infrastructures énergétiques,la croissance du PIB ukrainien ne devrait pas dépasser les 3,5 %,contre 5,3 % en 2023. Le déficit budgétaire devrait continuer de se creuser à 43 milliards de dollars (38,8 millions d’euros). Celui-ci est passé de 3,6 % du PIB en 2021 à 27 % en 2023. Le pays dépend désormais de l’aide étrangère pour près de la moitié de son budget.
Le feu vert technique du FMI,annoncé le 10 septembre,pour le versement d’une nouvelle tranche d’aide de 1,1 milliard de dollars,lequel doit encore être approuvé par le conseil d’administration de l’institution,va renflouer les caisses du pays. Sur les 15,6 milliards de prêts promis par le FMI en mars 2023,7,6 milliards ont déjà été déboursés.
« Des armées fortes doivent être soutenues par des économies fortes »,ne cesse de répéter Sergii Marchenko,le ministre ukrainien des finances. Le gouvernement a présenté,le 3 septembre,devant le Parlement,à Kiev,un texte de loi pour augmenter toute une série d’impôts,notamment de la taxe militaire. Rejeté à une voix près,le texte doit être amendé avant d’être de nouveau présenté.
Alors que l’aide de Washington est suspendue au résultat des élections américaines de novembre prochain,et que les pays du G7 négocient toujours les conditions d’un prêt de 50 milliards de dollars,gagé sur les 260 milliards d’euros d’avoirs russes gelés en Europe,l’Ukraine cherche à renforcer le soutien des créanciers privés.
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