Un camion de carburant à Sekondi-Takoradi,au Ghana,en avril 2019. CRISTINA ALDEHUELA / AFP « Ce projet promet d’être la pierre angulaire du développement de notre pays,garantissant que tous les foyers et industries ghanéennes aient accès à une énergie fiable et abordable. » Cette promesse,le président du Ghana,Nana Akufo-Addo,l’a formulée le 19 août à Jomoro,une pelle à la main.
C’est dans ce district de l’ouest du Ghana,frontalier de la Côte d’Ivoire,que doit sortir de terre le « Petroleum Hub » : un projet titanesque articulé en trois phases jusqu’en 2036,avec une raffinerie de pétrole construite lors de chacune d’entre elles,pour une capacité totale de 900 000 barils par jour – soit 250 000 barils de plus que la nouvelle raffinerie du milliardaire Aliko Dangote,au Nigeria,actuelle championne du continent,qui a opéré ses premières livraisons le 15 septembre.
Etendue sur 8 000 hectares,la future centrale ghanéenne devrait comprendre cinq usines pétrochimiques,10 millions de mètres cubes d’installations de stockage et des laboratoires ; le tout accompagné d’aires résidentielles et commerciales desservies par un nouveau réseau routier et ferroviaire,ainsi que des infrastructures portuaires. Coût estimé de l’opération : 60 milliards de dollars (environ 54 milliards d’euros),exclusivement sur financement privé.
Importer du pétrole brut risque cependant de poser problème,tant la concurrence est rude dans la sous-région. « Chaque pays souhaite devenir la centrale pétrolière d’Afrique de l’Ouest »,commente Kodzo Yaotse. Au Nigeria,premier producteur de brut du continent,« la question (…) est de savoir comment la raffinerie peut s’assurer un approvisionnement fiable à des prix abordables »,écrit par exemple le groupe Dangote sur son site Internet.
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