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Taxation des milliardaires, une idée qui progresse au G20

Jun 27, 2024 Vie IDOPRESS

Imposer les ultrariches pour financer la lutte contre les inégalités et le changement climatique. Il y a quelques années encore,la plupart des dirigeants de la planète balayaient une telle idée d’un revers de main. Aujourd’hui,certains s’y penchent sérieusement. A commencer par le Brésil,qui préside le G20 en 2024,et en a fait l’une de ses priorités. « Une taxation minimale de 2 % sur la fortune des 3 000 personnes dont le patrimoine dépasse le milliard de dollars dans le monde rapporterait entre 200 milliards et 250 milliards de dollars [186,7 à 233,5 milliards d’euros] par an »,souligne Gabriel Zucman,directeur de l’Observatoire européen de la fiscalité. Fin février,le Brésil a commandé à l’économiste,également professeur à l’université californienne de Berkeley,un rapport sur la mise en place d’une telle mesure.

De plus,la richesse de ces 3 000 milliardaires,estimée à 14 400 milliards de dollars par le magazine Forbes,a progressé d’environ 7,1 % par an – hors inflation – entre 1987 et 2024,soit bien plus vite que la richesse moyenne (3 % par an). Un phénomène qui a contribué au creusement des inégalités et à la défiance croissante à l’égard des dirigeants politiques,tout en minant le financement des services publics. « Au-delà des gains de revenus pour les gouvernements,un impôt minimal de 2 % sur les plus riches renforcerait la confiance et de la cohésion sociale »,souligne M. Zucman.

Le risque est largement surestimé

Seulement,voilà : comment identifier et mesurer la richesse des milliardaires ? Une moitié réside dans des actions de sociétés cotées sur les marchés,faciles à évaluer. L’affaire est moins simple lorsqu’il s’agit d’actions de sociétés non listées en Bourse. « Pour évaluer leur valeur,les autorités fiscales pourraient se baser sur la valorisation d’entreprises cotées similaires du même secteur »,suggère le rapport,notant que le patrimoine détenu sous forme de yachts ou d’œuvres d’art représente,en revanche,une part minime. Et rappelant que de grands progrès ont déjà été réalisés dans la lutte contre l’évasion fiscale depuis que l’échange automatique d’informations bancaires a été instauré dans une centaine de pays,en 2017.

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