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Décarbonation : la « difficile mutation » de l’industrie française

Jul 16, 2024 Vie IDOPRESS

Vue aérienne de l’aciérie ArcelorMittal sur son site de Dunkerque,dans le nord de la France,le 11 février 2022. PIERRE BEAUVILLAIN / AFP A elle seule,l’industrie a représenté,en 2023,près d’un cinquième (17,5 %) des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) en France,soit le troisième secteur de l’économie le plus contributeur après les transports et l’agriculture. Quant aux cinquante sites industriels les plus polluants,hors raffineries – principalement des aciéries,des cimenteries et des usines chimiques –,ils représentent 7,3 % des émissions de GES. Des mesures établies par le Citepa,l’opérateur d’Etat qui réalise chaque année pour le ministère de la transition écologique le décompte des émissions dans l’ensemble du pays.

« Economie circulaire et la sobriété »

Les associations Réseau Action Climat (RAC) et France Nature Environnement (FNE) ont étudié la réalité de la décarbonation industrielle française,en faisant le bilan,rendu public mardi 16 juillet,des actions menées en 2023 par les cinquante sites les plus émetteurs de CO2. Depuis novembre 2022,ces sites – principalement situés dans les bassins industriels de Dunkerque (Nord),du Havre (Seine-Maritime),de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et du Grand Est – ont élaboré avec l’Etat leurs trajectoires de réduction des émissions de carbone. Une planification qui a débouché sur la signature,en novembre 2023,de « contrats de transition » qui visent,entre autres,à « réduire de 45 % les émissions de GES en 2030 ».

Pour RAC et FNE,l’industrie fait face à une « difficile mutation » et « doit encore prouver que sa décarbonation est engagée et pérenne ». Les deux associations déplorent notamment « le manque de transparence » sur le contenu précis des contrats de transition,qui n’ont pas de caractère contraignant et ne comportent ni obligation de résultat ni sanction en cas d’objectifs non atteints. Elles s’inquiètent également d’une forme de déni face aux enjeux alors que « l’effort à venir pour respecter les objectifs climat pour 2030 et 2050 va requérir une mutation digne d’une révolution industrielle ». La planification du gouvernement prévoit ainsi que l’industrie réduise ses émissions de GES « de 36,5 % entre 2023 et 2030 ».

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