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« Marianne » : CMI France et Pierre-Edouard Stérin mettent fin aux négociations exclusives face à la « volonté unanime » des salariés

Jul 19, 2024 Vie IDOPRESS

A l’image des meilleurs feuilletons estivaux,la vente de l’hebdomadaire Marianne,officialisée en avril par le bras droit du milliardaire Daniel Kretinsky,Denis Olivennes,n’en finit pas de cumuler les rebondissements. Face au blocage de la situation concernant la vente du magazine créé en 1997 par Jean-François Kahn et Maurice Szafran,le groupe CMI France vient d’annoncer que les négociations exclusives avec le groupe Otium du souverainiste et fervent catholique Pierre-Edouard Stérin prenaient fin d’un commun accord avec ce dernier face à « la volonté unanime exprimée contre son offre par les salariés ». Denis Olivennes l’a officialisé à travers un courriel envoyé jeudi 18 juillet au comité social et économique puis à la Société des rédacteurs de Marianne (SRM).

« Je respecte profondément les salariés de Marianne,et construire l’avenir du journal sans leur pleine adhésion n’est pas et n’a jamais été dans mon intention »,réagit Pierre-Edouard Stérin. « Mon projet était basé sur le maintien de l’équipe et de la ligne »,affirme celui qui voyait sa tribune publiée la veille,mercredi 17 juillet,dans le très conservateur Figaro Vox. Dans celle-ci,il officialise son projet Périclès,une plate-forme ayant pour but de former une nouvelle élite politique d’union de la droite et de l’extrême droite dans l’idée de mener une bataille culturelle. « Je ne peux me résoudre à voir cette gauche mélenchonisée mener cette bataille culturelle sans rencontrer une résistance des forces de droite qui,depuis plus de cinquante ans,courbent l’échine sous les injonctions culturelles des déconstructeurs »,écrivait le fondateur des coffrets Smartbox,loin de ses dénégations au Journal du dimanche moins de deux semaines auparavant dans lequel il réfutait tout « rôle politique ».

Deux jours avant le premier tour des législatives anticipées,la rédaction de Marianne s’était mise en grève,le 28 juin,s’opposant à la vente du magazine à M. Stérin. Les révélations du Monde,le 26 juin,démontrant les liens de Pierre-Edouard Stérin avec Marine Le Pen et le Rassemblement national (RN),par le biais du financier François Durvye,ainsi que son intention de soutenir des candidats aux législatives sous la bannière RN-LR,avaient inquiété en interne. Moins d’une semaine avant,pourtant,vendredi 21 juin,la même rédaction avait répondu non à la question « la rédaction doit-elle s’opposer au rachat par Pierre-Edouard Stérin,quelles que soient les garanties d’indépendance obtenues ? »,à 60,3 % des voix.

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