Dans un supermarché d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine),près de Paris,le 16 mai 2024. JOEL SAGET / AFP Signe supplémentaire d’un reflux de l’inflation,la tendance s’est inversée,pour la première fois depuis trois ans,pour les produits de grande consommation vendus en grande surface. Entre juillet 2023 et juillet 2024,les prix de cette catégorie de marchandises,qui regroupe l’alimentaire hors produits frais,les articles ménagers non durables et les produits d’hygiène et de soin,ont diminué de 0,2 %,selon les indicateurs publiés par l’Insee,mercredi 14 août.
« Cela ne signifie évidemment pas que les hausses de 2022 et 2023 sont effacées : les prix restent plus élevés qu’avant cet épisode inflationniste,mais n’ont plus crû au cours des douze derniers mois »,souligne,sur le réseau social LinkedIn,Jean-Luc Tavernier,directeur général de l’Insee,en présentant ces chiffres.
La baisse est particulièrement significative pour les prix des produits d’entretien et d’hygiène-beauté. Dans ces rayons,les étiquettes ont affiché une diminution de 2,3 % sur l’année écoulée. Elle est moindre pour l’alimentation,qui a flambé entre 2022 et 2023 : les produits alimentaires vendus en grande distribution n’ont connu qu’un très modeste recul (− 0,3 % sur un an),mais il s’agit de la première baisse en plus de trois ans. Parallèlement,l’inflation globale a atteint 2,3 % en France en juillet,un chiffre un peu plus élevé que celui de juin (2,2 %),en raison d’une légère accélération des coûts de l’énergie,tirés par le prix du gaz.
Jusqu’à présent,la désinflation n’a pas réellement joué sur les comportements d’achat des Français. Selon le cabinet Circana,spécialisé dans la consommation,le chiffre d’affaires des hypermarchés et supermarchés,ainsi que celui du commerce en ligne,s’est replié de 0,4 % entre janvier et juillet. La décrue est très marquée dans les rayons non alimentaires : le textile et la maroquinerie ont vu leur chiffre d’affaires fléchir de 4,6 %,les rayons consacrés à la maison de 5,1 % et la jardinerie-animalerie de 7,4 %. En outre,les consommateurs continuent de privilégier les marques de distributeurs,au détriment des grandes marques nationales,toujours orientées à la baisse.
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