Andrea Maechler,vice-directrice de la Banque des règlements internationaux,à Zurich (Suisse),le 23 mars 2023. DENIS BALIBOUSE / REUTERS Mission accomplie,ou presque. Dans son rapport annuel publié dimanche 30 juin,la Banque des règlements internationaux (BRI) accorde un satisfecit au travail des banques centrales,qui ont enrayé,d’après elle,le dérapage de l’inflation. Celle-ci,qui s’était envolée autour de 10 % à travers le monde occidental ces derniers mois,est désormais revenue à 2,6 % en zone euro et 3,3 % aux Etats-Unis,à la suite du « plus fort durcissement monétaire depuis des décennies ».
« La dette publique des économies avancées est aussi élevée qu’à la fin de la seconde guerre mondiale »,rappelle Mme Maechler,qui était auparavant à la Banque nationale suisse. Le risque,prévient-elle,vient de l’interaction entre trois variables : l’inflation,les taux d’intérêt et la croissance. Si l’inflation augmente,les taux d’intérêt ne pourront pas être réduits,compliquant le remboursement de la dette. En même temps,avec la croissance médiocre actuelle et une productivité qui stagne,en particulier en Europe,la capacité à rembourser s’affaiblit.
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