Le directeur général de Valneva,Thomas Lingelbach,à l’usine de Livingston (Ecosse) du laboratoire franco-autrichien,le 28 mars 2022. ANDY BUCHANAN / AFP La Commission européenne a donné son feu vert,vendredi 28 juin,à la commercialisation sur le Vieux Continent du vaccin Ixchiq,développé par le laboratoire pharmaceutique franco-autrichien Valneva. Il s’agit du premier,et pour l’instant du seul,vaccin au monde destiné à prévenir les infections de chikungunya.
Cette maladie virale,qui se transmet à l’homme lors d’une piqûre par un moustique infecté,particulièrement par Aedes albopictus,plus connu sous le nom de moustique-tigre,sévit aujourd’hui majoritairement dans l’hémisphère Sud. L’irruption,sous l’effet du réchauffement climatique,du moustique-tigre en Europe ces dernières années et sa progression rapide sur le continent laissent cependant planer une menace.
Le 11 juin,le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies,l’agence de santé publique de l’Union européenne (UE) chargée de collecter et d’analyser les données concernant les maladies infectieuses,s’en faisait l’écho. « Aedes albopictus,connu pour transmettre la dengue,le chikungunya et le virus Zika,se propage plus au nord,à l’est et à l’ouest,en Europe,et compte maintenant des populations autonomes dans treize pays de [l’UE] et de l’espace économique européen »,signalait-il.
L’annonce de l’autorisation européenne,après celles du Canada,le 24 juin,et des Etats-Unis,en novembre 2023,devrait redonner des couleurs à la société,malmenée par les investisseurs depuis l’échec commercial de son vaccin contre le Covid-19. D’autant plus que,pour le moment,le laboratoire n’a aucun concurrent sur ce marché,estimé,selon lui,à environ 500 millions de dollars (465 millions d’euros) par an.
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