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« Barbouzeries » autour du PSG : « C’est un film hollywoodien », dénonce Nasser Al-Khelaïfi

Jul 6, 2024 Fabrication IDOPRESS

Nasser Al-Khelaïfi,le 21 avril. BENOIT TESSIER / REUTERS « Je ne suis pas si souvent aux bureaux du PSG. (… )Je ne peux pas faire du management quotidien. (…) J’ai tellement de choses à gérer. (…) J’ai entre 550 et 600 employés au PSG. » Durant plusieurs heures,face aux juges d’instruction Serge Tournaire et Vincent Lemonier,Nasser Al-Khelaïfi,dit « NAK »,a tenté de brosser un autoportrait qui l’arrange : celui d’un dirigeant en surplomb,prétendument éloigné des scandales judiciaires qui ternissent l’image de « son » club.

Le 13 mai,le président qatari du Paris Saint-Germain (PSG) et du groupe BeIN Media a été entendu pour la première fois « en qualité de victime » dans le cadre du dossier d’espionnage à tiroirs qui ébranle l’équipe de la capitale depuis l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Paris,en septembre 2022. Une affaire de « barbouzeries » dans laquelle l’ex-directeur de la communication du PSG et homme de confiance de « NAK »,Jean-Martial Ribes,a été mis en examen pour « corruption et trafic d’influence »,à l’instar de l’ex-policier antiterroriste de la direction générale de la sécurité intérieure et ancien « référent supporteurs du PSG »,Malik Nait-Liman,et du lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane.

« Ce sont de sales affaires »,s’est lamenté M. Al-Khelaïfi,tout en dénonçant « beaucoup de mensonges,des cachotteries,des subterfuges. Toutes ces sales choses que je n’aurais jamais imaginées ». Devant les juges,« NAK » s’est beaucoup défaussé. Notamment concernant le recrutement au PSG de Malik Nait-Liman,en 2018,malgré la supposée mise en garde reçue par le club du « ministère de l’intérieur ». M. Al-Khelaïfi a renvoyé la responsabilité de cette embauche vers son ex-bras droit et directeur général délégué Jean-Claude Blanc (lequel n’a pas répondu à nos sollicitations),qui « avait tous les pouvoirs » et lui « rendait compte mais pas de tout ».

Opération d’espionnage

« Je l’aurais donc rencontré en 2015 et je l’aurais engagé seulement trois ans plus tard ? Ça aurait été donc plus difficile que de faire signer Messi »,a-t-il ironisé au sujet de l’embauche de M. Nait-Liman – dont il a dénoncé le « double jeu » –,soupçonné par la justice d’avoir obtenu des informations de la part d’ex-collègues policiers en échange de places au Parc des Princes.

M. Al-Khelaïfi n’a pas eu de mots assez durs pour le lobbyiste Tayeb Benabderrahmane,un ancien habitué du « carré VIP » du Parc des Princes,qu’il accuse d’avoir voulu « faire du chantage pour de l’argent ». « J’aimerais bien savoir qui l’a invité [au Parc des Princes]. Je vérifie ça dès demain et je vire celui qui a fait ça. » Le président du club parisien soupçonne M. Benabderrahmane et son « beau-frère » d’avoir participé,à une opération d’espionnage à son domicile parisien,avenue de Malakoff,dans le 16e arrondissement. Il dénonce des enregistrements,à son insu,de scènes intimes avec sa maîtresse dans sa chambre,retrouvés par les enquêteurs sur les supports numériques de MM. Nait-Liman et Benaberrahmane. « M. Benabderrahmane n’a jamais été impliqué ou inquiété pour des faits de chantage »,balaie son avocat,Romain Ruiz.

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