Un tueur microscopique,surpuissant et furtif a été ajouté à la liste des produits stupéfiants par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Les nitazènes,de la famille des opioïdes de synthèse,sont désormais interdits à « la production,la vente et l’usage ». Cette décision,mise en application mardi 9 juillet,s’inscrit dans un contexte de diffusion rampante de cette drogue de synthèse,qui peut être aussi bien utilisée sous forme liquide,en poudre,en comprimé ou encore dans des sprays pour instillation nasale ou en e-liquides.
Malgré leurs effets dévastateurs,les nitazènes sont difficiles à repérer. Un dépistage urinaire classique ne suffit pas à les détecter et ils peuvent aussi être masqués par la présence dans le corps d’autres produits,tels que l’héroïne. C’est d’ailleurs souvent à son insu qu’un consommateur peut faire l’expérience de cette drogue recherchée pour ses effets euphorisants,lorsqu’elle est mélangée à d’autres substances.
Le timing de la décision de criminaliser l’usage et le trafic des nitazènes en ce début d’été n’est pas anodin,souligne-t-on à l’ANSM. « La consommation de nitazènes pouvant s’inscrire dans un contexte festif,la perspective des vacances d’été mais aussi de l’accueil des Jeux olympiques rend ce sujet particulièrement d’actualité ».
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