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La start-up 900.care veut développer les cosmétiques zéro déchet en France

Jul 13, 2024 Fabrication IDOPRESS

La paillasse est étroite. Les lave-linge et le lave-vaisselle tournent quasiment en permanence. Et la machine à compression est à portée de main de Paula Montano,pharmacienne,chargée de la recherche et du développement de 900.care. Dans son petit laboratoire,situé rue Amelot à Paris,cette start-up met au point les formules de tous ses produits cosmétiques et d’entretien zéro déchet. Elle fabrique des prototypes et les teste,puis confie leur production à son sous-traitant,La Fabrique à poudre,à Andrézieux (Loire),près de Saint-Etienne.

Fondé en 2019,par Aymeric Grange et Thomas Arnaudo,900.care entend convertir les Français à la consommation de produits sans emballage,dans leur salle de bains,leur cuisine et leur buanderie. Et aussi les Espagnols et les Italiens,précise M. Grange.

En 2023,la jeune entreprise a multiplié par deux ses ventes et enregistré un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. Et après avoir approché l’équilibre,ses fondateurs prétendent atteindre « 100 millions d’euros avant cinq ans ». Car,à en croire M. Grange,leur concept a fait mouche auprès de ceux qui veulent réduire leur empreinte environnementale au quotidien et lutter contre la pollution plastique,sans pour autant trop modifier leurs habitudes d’hygiène corporelle et de ménage.

Souscription d’un abonnement

Avec 900.care – un nom choisi pour évoquer les 900 secondes,soit 15 minutes,qu’une personne passe dans sa salle de bains en moyenne,le matin –,fini les tubes,les bidons et les flacons. « La plupart des produits d’hygiène et d’entretien vendus en hypermarché contiennent surtout de l’eau et sont emballés dans des flacons et bidons de plastique à usage unique »,déplore M. Grange. La marque propose à ses clients de dissoudre leur gel douche dans un contenant réutilisable,de croquer une pastille de dentifrice pour se brosser les dents ou de jeter un palet de lessive dans le tambour de leur lave-linge.

Depuis la création de la start-up,ces produits ne sont disponibles qu’en ligne et via une offre sur abonnement. Tous les quatre mois,les clients reçoivent dans leur boîte aux lettres leur commande – par exemple des pastilles de gel douche et de lessive – en fonction du pack qu’ils ont composé lors de leur souscription.

Sur Internet,certains clients s’en agacent,tant il serait compliqué de se désabonner et de mettre fin au paiement. « Ils sont minoritaires »,assure M. Grange,en avançant que la « grande majorité dit combien la formule d’abonnement leur permet de se simplifier la vie en évitant d’avoir à penser » à ces achats du quotidien.

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