A Varilhes, dans l’Ariège, une société américaine pour relancer l’activité industrielle

Vue aérienne du village de Varilhes,en Ariège. THIERRY GRUN / NATURIMAGES C’est un bâtiment industriel de 10 000 mètres carrés qui,depuis 2016,ne cesse de changer de main. Le 10 juillet,la région Occitanie a annoncé qu’« au terme d’un processus d’accompagnement de plusieurs mois porté par son agence de développement économique AD’OCC,ainsi que l’Etat,la communauté d’agglomération Foix-Varilhes et la commune de Varilhes,la société américaine AMI Metals a choisi d’implanter son entité française en Ariège ».

AMI Metals est une société installée dans le Tennessee qui compte environ 15 000 salariés aux Etats-Unis et dans le monde. Elle est spécialisée dans le stockage,la découpe et la distribution de profilés en aluminium pour les marchés aéronautiques.

A Varilhes,près de Foix,la société prévoit d’ouvrir son usine fin 2024 et d’embaucher une trentaine de personnes. Pour Kamel Chibli,vice-président socialiste du conseil régional,« c’est le fruit d’un intense lobbying,d’un long travail pour faire revivre ce site et dynamiser une région qui a besoin d’industries de pointe ».

« Le recrutement a commencé »

Dans ce département rural et montagneux,le site de Varilhes fait l’objet de toutes les attentions et d’investissements publics,mais a connu des fortunes diverses. Initialement conçu pour l’usinage de pièces aéronautiques en titane pour le compte de la société aéronautique MKAD,il avait ensuite été occupé,en 2020,par la société AHG Medical,pour faire face à la pénurie de masques lors de la crise sanitaire. Avec des financements régionaux et de l’Etat,à hauteur de 8 millions d’euros,pour une vingtaine de salariés. L’usine ariégeoise,confrontée à la concurrence asiatique,avait fermé en juin 2023,sans pouvoir se réinventer avec la fin de la crise liée au Covid-19.

Un an après,donc,Scott Smith,président d’AMI Metals,aurait eu un « coup de cœur » pour le site de Varilhes,qui se trouvait en concurrence avec d’autres villes comme Toulouse,Bordeaux ou Figeac (Lot). « La France est un marché aérospatial majeur dans les secteurs de l’aviation commerciale,civile,de la défense et du spatial »,déclarait-il,le 10 juillet. Avant d’ajouter : « Nous serons parfaitement positionnés pour offrir un service à forte valeur ajoutée à nos clients en France et dans les pays limitrophes. »

Installée à mi-distance de Toulouse et de l’Espagne,via l’autoroute A66,l’usine possède toutes les installations nécessaires,et les machines seraient déjà en cours d’acheminement. Selon David Hubac,directeur France des ventes chez AMI Metals,« le recrutement a commencé,on fait même face à un afflux de demandes ».

Il vous reste 28.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.