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Marcelle, agente de quai au gilet violet qui fluidifie les transports

Aug 8, 2024 Fabrication IDOPRESS

Marcelle,agente de quai pendant les Jeux olympiques de Paris,le 6 août 2024. TERENCE BIKOUMOU POUR « LE MONDE » « Bonjour,gare Montparnasse ? »,demande un couple de touristes chiliens. « It is here »,répond du tac au tac Marcelle (qui a souhaité rester anonyme) en désignant la voie de la ligne 12 du métro en direction d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Jeudi 1er août,une foule de spectateurs sort tout juste de la session matinale de compétition olympique de badminton qui se tient à l’arena porte de la Chapelle,dans le 18e arrondissement de Paris. « Il y a toujours beaucoup de monde entre 11 heures et 12 h 30 »,confirme la cheffe d’équipe en gilet violet qui gère quatorze agents de quais qui sont,comme elle,intérimaires sur le site.

Le temps des Jeux olympiques (JO),la configuration de la station de métro a changé. L’escalier de droite menant au quai n’est réservé qu’à ceux qui descendent,celui de gauche uniquement à ceux qui montent. « C’est par là s’il vous plaît »,dit Marcelle en redirigeant un homme pressé vers l’escalier approprié. « Il ne répond même pas,c’est un Parisien »,parie la jeune femme de 27 ans. Devant cette organisation temporaire qui perturbe les habitudes des usagers réguliers,ces derniers « sont plutôt désagréables »,relève-t-elle. « Les visiteurs,eux,sont sympas. »

Positionnés aux embouchures de station,sur les quais de métro ou devant les points de vente automatisés,les agents de quai aux gilets violets – certains salariés de la RATP,d’autres recrutés par des sociétés prestataires – mobilisés durant cette période olympique ont contribué à fluidifier la circulation dans les transports en commun,là où beaucoup redoutaient le chaos.A porte de la Chapelle,ils indiquent comment trouver la station de tramway située à quelques mètres,cherchent les itinéraires des touristes sans connexion Internet. Il faut aussi veiller à la sécurité des passagers,comme lorsque Marcelle somme une famille danoise de s’arrêter dans sa course vers la rame alors que le signal de départ a déjà retenti.

« Rester toujours debout,ce n’est pas évident »

Sa journée de travail dure sept heures,avec une pause de quarante-cinq minutes. Cumulant deux contrats de 23 heures par semaine chacun,l’un en tant que cheffe d’équipe et l’autre en tant qu’agente de quai,avec les prestataires de la RATP,City One et Samsic,l’intérimaire travaille sept jours d’affilée. Une décision qu’elle a prise au regard de sa situation financière. « Vu que je suis dans le besoin,je dois travailler. »

Selon le jour de la semaine,elle est affectée à différentes stations.Les journées sont « un peu pénibles »,confie-t-elle : « Rester toujours debout,ce n’est pas évident. » A la gare du Nord,il faut également prévoir sa bouteille d’eau. « On ne nous en donne pas. Hier,j’ai dû acheter une bouteille à 1 euro,s’exclame-t-elle,n’en revenant toujours pas. Un euro quand même,à ce prix je pouvais acheter un pack ! »

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