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La bataille autour de l’expulsion du président de la mosquée de Pessac se poursuit devant la justice administrative

Aug 10, 2024 Fabrication IDOPRESS

Le président de la mosquée de Pessac (Gironde),Abdourahmane Ridouane,accueilli par ses soutiens,au tribunal judiciaire de Bordeaux,le 31 mai,pour une audience visant à statuer sur son expulsion. CLAUDE PETIT/PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP Interpellé jeudi matin chez lui à Pessac (Gironde),le président de la mosquée Al-Farouk était présent,vendredi après-midi 9 août,au tribunal administratif de Paris pour défendre le recours en référé déposé par son avocat contre son expulsion décidée par le ministre de l’intérieur,Gérald Darmanin. Soutenu par plus d’une vingtaine de fidèles venus de Gironde,vêtu d’un pantalon et d’un qamis blancs,était entouré de policiers qui l’ont extrait du centre de rétention où il a été placé dans l’attente de son expulsion.

Le texte,que Le Monde a pu consulter,accuse le président de l’association Rassemblement des musulmans de Pessac,qui gère la mosquée Al-Farouk,présentée comme « d’obédience salafiste » − il préside aussi les associations Les Alliés de la Paix,un collectif de lutte contre le racisme et l’islamophobie,et Les Musulmans de Nouvelle-Aquitaine −,« sous couvert de dénoncer les discriminations dont serait victime la communauté musulmane ou la persécution,par Israël et ses alliés,du peuple palestinien,d’inciter à la haine ou à la discrimination envers l’Etat,les non-musulmans ou les juifs ou au rejet des valeurs de la République ».

« Sous couvert d’un soutien apporté au peuple palestinien,M. Abdourahmane Ridouane participe à la diffusion de publications à teneur antisémite et haineuse à l’encontre d’Israël et des juifs,dont il estime qu’il n’est pas possible de les distinguer de cet Etat »,ajoute l’arrêté,qui lui reproche en particulier d’avoir assimilé,après les massacres du 7 octobre 2023,le Hamas à un « mouvement de résistance ». Enfin,l’arrêté ministériel lui reproche « ses nombreux propos et prises de position tendant à valoriser,sans aucune contextualisation,le djihad et à faire l’apologie du terrorisme ».

En France depuis 1990

L’avocat Quentin Grenaille,collaborateur de Sefen Guez Guez,le conseil habituel de M. Ridouane,a rappelé devant le juge administratif des référés que cette expulsion n’était que le dernier épisode d’une longue litanie judiciaire. « M. Ridouane est traité comme un paria avec acharnement par le ministère de l’intérieur »,a-t-il déclaré devant les juges. Et d’ajouter : « Nous avons ici affaire aux mêmes allégations qu’en 2022,lorsque la préfète de la Gironde avait tenté de faire fermer la mosquée Al-Farouk. » Sans succès puisque le tribunal administratif de Bordeaux puis le Conseil d’Etat avaient statué contre la préfecture. « Les publications visées par des procédures antérieures ont été retirées depuis mars 2022 »,a précisé l’avocat,qui a défendu le droit de son client à s’exprimer librement sur les sujets de son choix tant qu’il n’enfreignait pas la loi. L’avocat a souligné que M. Ridouane,marié à une femme de nationalité marocaine,vivait en France depuis 1990 sans jamais avoir causé de trouble à l’ordre public.

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