Le président de la mosquée de Pessac (Gironde),Abdourahmane Ridouane,accueilli par ses soutiens,au tribunal judiciaire de Bordeaux,le 31 mai,pour une audience visant à statuer sur son expulsion. CLAUDE PETIT/PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP Interpellé jeudi matin chez lui à Pessac (Gironde),le président de la mosquée Al-Farouk était présent,vendredi après-midi 9 août,au tribunal administratif de Paris pour défendre le recours en référé déposé par son avocat contre son expulsion décidée par le ministre de l’intérieur,Gérald Darmanin. Soutenu par plus d’une vingtaine de fidèles venus de Gironde,vêtu d’un pantalon et d’un qamis blancs,était entouré de policiers qui l’ont extrait du centre de rétention où il a été placé dans l’attente de son expulsion.
Le texte,que Le Monde a pu consulter,accuse le président de l’association Rassemblement des musulmans de Pessac,qui gère la mosquée Al-Farouk,présentée comme « d’obédience salafiste » − il préside aussi les associations Les Alliés de la Paix,un collectif de lutte contre le racisme et l’islamophobie,et Les Musulmans de Nouvelle-Aquitaine −,« sous couvert de dénoncer les discriminations dont serait victime la communauté musulmane ou la persécution,par Israël et ses alliés,du peuple palestinien,d’inciter à la haine ou à la discrimination envers l’Etat,les non-musulmans ou les juifs ou au rejet des valeurs de la République ».
« Sous couvert d’un soutien apporté au peuple palestinien,M. Abdourahmane Ridouane participe à la diffusion de publications à teneur antisémite et haineuse à l’encontre d’Israël et des juifs,dont il estime qu’il n’est pas possible de les distinguer de cet Etat »,ajoute l’arrêté,qui lui reproche en particulier d’avoir assimilé,après les massacres du 7 octobre 2023,le Hamas à un « mouvement de résistance ». Enfin,l’arrêté ministériel lui reproche « ses nombreux propos et prises de position tendant à valoriser,sans aucune contextualisation,le djihad et à faire l’apologie du terrorisme ».
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