Pierre Ferracci n’est pas tout à fait au bout de ses peines. Le président et actionnaire majoritaire du Paris FC,qui cherche à céder le club de football parisien à la famille Arnault,voit ses plans contrariés par un actionnaire minoritaire.
Depuis juillet,l’homme d’affaires,qui détient 58 % du capital de Paris FC,négocie le rachat des actions détenues par les trois autres actionnaires,Infinity Sports Venture,véhicule d’investissement du prince du Bahreïn (15 % du capital),le franco-américain Sport Bridges Venture (environ 17 %),et BRI Sports Holding,véhicule d’investissement de l’entrepreneur anglo-sri-lankais Allirajah Subaskaran,qui a fondé l’opérateur téléphonique Lycamobile (10 %).
M. Ferracci,propriétaire du club depuis 2012,a obtenu la signature de deux de ces trois actionnaires minoritaires,attirés par le gain de l’opération. Toutefois,BRI Sports Holding espère plus et refuse de signer,d’après nos informations. Au grand dam de M. Ferracci : le rachat des 42 % du capital qu’il ne détient pas est la première étape de l’opération à tiroir qu’il a imaginée pour,à terme,céder le contrôle du club à la famille Arnault,à hauteur de 85 %,et à Red Bull,le fabricant autrichien de boissons énergétiques qui en détiendrait 15 %.
Menées par Antoine Arnault,fils aîné de Bernard Arnault,fondateur du groupe LVMH,les négociations portent sur un montage en deux temps : M. Arnault devrait d’abord signer le rachat de 55 % du capital à M. Ferracci,avant une deuxième tranche de 30 % en 2027. L’opération valoriserait le club de football d’environ 100 millions d’euros,d’après une source proche du dossier.
Mais ni la famille Arnault ni Red Bull n’ont l’intention de conserver un actionnaire minoritaire au capital du Paris FC. D’autant que le club a besoin de nouveaux fonds : il pourrait faire l’objet d’opérations d’augmentation de capital,hors de portée de BRI Sports Holding.
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