Au 106ᵉ congrès de l’Association des maires de France,à Paris,le 21 novembre 2024. CYRIL BITTON POUR « LE MONDE » Il n’y aura pas de réception à l’Elysée à l’occasion du congrès de l’Association des maires de France (AMF),qui se tient à Paris du 19 au 21 novembre. Ce n’est pas la première fois que cela se produit depuis 2017,même si ce rendez-vous avait fini par s’imposer comme un rituel. Cette année,Emmanuel Macron effectue une tournée en Amérique latine. Et le chef de l’Etat sera donc totalement absent du rassemblement des maires : pas de visite,pas de discours,pas de réception. Une première (à l’exception de 2020 en raison de la pandémie de Covid-19).
Au cours du double mandat d’Emmanuel Macron,les relations entre le président de la République et l’AMF se sont peu à peu délitées et elles versent aujourd’hui dans une indifférence hostile. Les questions budgétaires sont devenues un point de crispation. Après sept années de macronisme,les élus locaux ne supportent plus les leçons d’un pouvoir qui ne parvient pas à tenir les comptes du pays. « Hormis une dérive des dépenses initialement prévues qui est du fait des collectivités locales,il n’y a pas de dérapage de la dépense de l’Etat »,déclare le chef de l’Etat à L’Express,en mai. En septembre,les deux anciens ministres de l’économie et du budget du gouvernement de Gabriel Attal,Bruno Le Maire et Thomas Cazenave,attribuent principalement aux élus locaux la sortie de route des finances publiques.
Depuis sept ans,Emmanuel Macron et l’AMF ont enchaîné les rendez-vous ratés. Alors que,sous la houlette,notamment,de son premier vice-président,le socialiste André Laignel,l’association a développé une ligne d’opposition de plus en plus frontale avec l’exécutif,le chef de l’Etat s’est éloigné.
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