Cérémonie a la cour d’appel du tribunal de grande instance,Papeete le 6 juillet 2010 IP3 PRESS/MAXPPP Avec quatre inspections en trois ans,le tribunal de Papeete est le plus surveillé de la République française. Avec des conséquences limitées : le dernier rapport de l’inspection générale de la justicen’a jamais quitté Paris. Et les tensions restent vives au parquet,où la moitié des magistrats sont en arrêt maladie depuis plusieurs mois.
Cette histoire est celle d’un long conflit entre des magistrats installés depuis longtemps en Polynésie et d’autres,arrivés plus récemment. Entre un syndicat fort à Papeete,Unité Magistrats-FO,et un autre,dominant au plan national,l’Union syndicale des magistrats (USM). Et,désormais,entre des personnes qui ne se supportent plus.
Le premier symptôme de ces conflits a été l’enquête lancée en 2020 par le procureur général de l’époque,Thomas Pison,sur un juge d’instruction du même tribunal et délégué de l’USM. Avec son conjoint,ce juge avait accueilli un nouveau-né selon la pratique polynésienne ancestrale d’adoption,le fa’a’amu. M. Pison avait ordonné une enquête pénale sur le juge pour « provocation à l’abandon d’enfant ». L’enquête avait été classée sans suite par le tribunal de Nouméa,mais elle avait laissé des traces à Papeete.
Il vous reste 82.54% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
© Affaires Officielles