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Se payer un domaine viticole, un investissement qui reste onéreux

Aug 9, 2024 Des sports IDOPRESS

Un vignoble à Caussiniojouls,près de Béziers (Hérault). NICOLAS THIBAUT / PHOTONONSTOP Retrouvez tous les épisodes de la série « Immobilier : les biens qui font rêver » ici.

Vivre en pleine nature,voir les saisons passer avec des tâches à accomplir quelle que soit la période de l’année,mais aussi être chef d’entreprise tout en habitant une belle demeure : voilà qui est possible en faisant l’acquisition d’un domaine viticole. « C’est la qualité de vie qui attire généralement les acheteurs. Dans la majorité des cas,les domaines sont dotés d’un château,d’un beau chai et de vastes étendues vertes »,explique Olivier Colas,spécialiste en transactions viticoles.

Si l’activité est bien gérée,le vignoble peut même permettre de couvrir les frais d’entretien de la maison. Mais ce n’est pas toujours le cas. Le secteur est actuellement touché par des épisodes climatiques et la résurgence de maladies comme le mildiou. Par ailleurs,la consommation de vin a changé : « La dégustation est plus ludique et le vin rouge est en partie délaissé au profit du rosé et du vin blanc »,témoigne Olivier Colas. Il n’est donc pas facile de tirer d’un domaine des revenus suffisants pour en vivre,d’autant que la production de vin nécessite des investissements,que ce soit dans le chai où le vin est stocké,ou pour l’entretien de la vigne.

En témoigne ce domaine de 30 hectares de vignes et 60 hectares de bois et garrigue non loin de Béziers (Hérault),avec une maison de plus de 700 m2 habitables entièrement rénovée,à la vente pour une somme de 3,8 millions d’euros. Il faut compter de 5 millions à 8 millions quand il s’agit d’un domaine dans un secteur plus recherché.

On peut citer ce vignoble de 25 hectares d’un seul tenant dont 10 hectares de vignes et un joli chai situé à Bonnieux (Vaucluse),au cœur de l’appellation d’origine protégée (AOP) ventoux. Doté d’une maison de 600 m2 et d’un gîte indépendant de 200 m2,il est en vente pour le prix de 5,2 millions d’euros. Et lorsqu’il s’agit d’un outil de production important dans des régions de production plus cotées (Bordelais,Champagne) des sommes beaucoup plus importantes – de l’ordre de 25 millions à 400 millions d’euros – sont nécessaires pour investir.

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