A l’intérieur de la mosquée des Bleuets,à Marseille,le 20 août 2024. CHRISTOPHE SIMON / AFP Imam moderne qui se déplace en trottinette et lutte contre les réseaux de drogue dans les quartiers ou fondamentaliste légitimant djihad,charia et soumission de la femme ? Smaïn Bendjilali,un Marseillais de 43 ans,« imam Ismaïl »,pour les fidèles,se retrouve au cœur d’une tourmente politique. Le préfet de police des Bouches-du-Rhône,Pierre-Edouard Colliex,a annoncé,mardi 20 août,l’ouverture d’une procédure contradictoire de fermeture de la mosquée des Bleuets,située dans la cité du même nom,au cœur du 13e arrondissement de Marseille. A la demande du ministre de l’intérieur démissionnaire,Gérald Darmanin,un courrier de sept pages a été remis à l’association des Bleuets,au terme duquel les autorités préfectorales considèrent que les propos de l’imam Ismaïl tendraient à des provocations délibérées à la haine ou à la violence contre des groupes de personnes,notamment les femmes.
Remontant à 2017,le préfet liste les publications de Smaïn Bendjilali sur les réseaux sociaux,les posts qu’il a partagés,des hadiths (paroles du Prophète) cités dans ses prêches pour affirmer que l’imam « prône de manière récurrente une vision fondamentaliste de la religion »,affiche une proximité avec des « prédicateurs de haine » dont certains ont été expulsés et soutient le Hamas,développant,sous couvert d’antisionisme,des positions haineuses à l’encontre d’Israël. En octobre 2023,la mosquée avait accueilli un prédicateur de la mouvance des Frères musulmans,qui,souligne la préfecture,avait qualifié l’attaque du 7 octobre de « révolte » et de « châtiment divin infligé aux juifs pour leur orgueil ».
Il vous reste 50.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
© Affaires Officielles