Professeur d’histoire contemporaine à l’université Gustave-Eiffel,à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne),et responsable scientifique du laboratoire de recherche Futurs urbains,Loïc Vadelorge a consacré plusieurs ouvrages à l’histoire des universités franciliennes,et codirigé notamment Paris XIII,histoire d’une université en banlieue (Berg International,2012) et De l’Université de Paris aux universités d’Ile-de-France (Presses universitaires de Rennes,2016). Il rappelle que l’actuelle politique de mise en concurrence des universités est très éloignée de l’esprit qui a accompagné la création du système universitaire francilien dans les années 1960-1970.
La crise de Mai 68 va percuter ce système et amener l’Etat à revoir sa carte universitaire. On dit souvent que l’objectif du pouvoir est alors de diviser les grosses universités pour mieux régner et contrôler la contestation étudiante. Mais l’objectif est avant tout de mettre en œuvre une politique d’enseignement et de recherche pluridisciplinaire et de dédensifier. En 1970,on passe d’une à treize universités,qui sont réparties intra et extra-muros.
La population étudiante continue de croître (257 000 étudiants en 1975) et,en 1986,le projet de loi Devaquet,qui veut instaurer une sélection des étudiants à l’entrée,provoque des grèves très importantes et la démission du ministre.
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