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Quand des candidats magistrats se heurtent aux exigences opaques de la « bonne moralité »

Feb 18, 2025 Des sports IDOPRESS

Emmanuel Macron et Eric Dupond-Moretti,alors ministre de la justice,avec les élèves de la promotion de l’Ecole nationale de la magistrature,au palais des congrès,à Bordeaux,le 9 février 2024. LUDOVIC MARIN / AFP Tous ont acheté leur robe noire de magistrat,impatients de la porter,enfin. Lundi 17 février,les 355 élèves de la dernière promotion de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM),effectuent leur rentrée. En plein centre-ville,juste à côté du tribunal,les nouveaux entrants peuvent mesurer leur chance d’intégrer cette prestigieuse institution. Pousser les portes de l’ENM n’est pas donné à tout le monde : sur les quelque 3 000 candidats chaque année,seuls 10 % décrochent le sésame.

Cette rentrée tant attendue,deux élèves ont pourtant bien failli la manquer. Antoine et Laura (leurs prénoms ont été modifiés) ont été repêchés,in extremis,fin janvier. Avant ce dénouement heureux,ils ont dû affronter,chacun de leur côté,une situation kafkaïenne. Il leur a fallu se heurter à des murs de silence. Surmonter des semaines d’angoisse,avant de trouver leur salut grâce à leur ténacité,et une décision du Conseil d’Etat. Car la direction des services judiciaires (DSJ),une structure du ministère de la justice qui gère les ressources humaines de la magistrature,avait décidé,à l’automne 2024,de mettre son veto à leur admission. Leurs notes aux concours,excellentes,n’étaient pas en cause. L’administration avait estimé que les deux postulants à l’ENM ne remplissaient pas la condition de « bonne moralité »,un concept aux contours flous,mais nécessaire pour prétendre devenir magistrat.

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