La Française Sophie Adenot est officiellement astronaute. Avec ses cinq autres camarades de promotion, elle a reçu son diplôme lundi 22 avril, après un an d’entraînement intensif au Centre européen des astronautes, qui est à Cologne, en Allemagne. Celle qui a toujours eu comme modèle Claudie Haigneré, première femme française dans l’espace, est en train d’écrire un peu plus sa propre histoire, car avec ce diplôme, elle peut désormais être envoyée en mission spatiale.
C’est la première à être appelée sur l’estrade, Sophie Adenot laisse échapper une larme en recevant son diplôme, sous les yeux d’un autre Français, celui de l’ancienne promotion, Thomas Pesquet. Pour elle, émotion, fierté et reconnaissance : « Oui, je me suis laissée un peu surprendre par cette émotion. Je pense que j’ai pensé à toutes ces années de travail, à tout ce qu’on avait vécu avec les collègues et puis, plein de gratitude envers ceux qui m’ont épaulée pour en arriver là. »
Avec ses camarades, la Française achève une année d’entraînement intense : des cours théoriques dont de la biologie, de l'astrophysique et l'apprentissage du russe. « Chaque journée, c’était trois cours d’une heure et demie avec un professeur », raconte-t-elle.
Et des exercices pratiques, parfois sous l’eau et en scaphandre, pour simuler les sorties dans l’espace. Sophie Adenot se souvient d’ailleurs du premier d’entre eux et les mots de son instructeur : « Quand je sors du sas, sous l’eau, je m’attendais à ce qu’il lance la première procédure, mais non, il a commencé à me dire : "Welcome to space"’ et là, ça a été un moment assez magique pour moi. »
La Française se voit déjà dans l’espace : « Mais en fait, ce diplôme, c’est juste une toute petite étape », explique Sophie Adenot. Une petite étape qui en ouvre une autre, celle de l’attente : attendre qu’une mission lui soit confiée. Sophie Adenot et ses camarades devraient tous voler une fois à bord de la station spatiale internationale (ISS) d’ici 2030, d’ici là, ils poursuivront l’entrainement.
Et Sophie Adenot pourrait voler vers l’ISS avant 2030, puisque les deux premiers sélectionnés seront connus d’ici la fin du mois de mai.
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