L’inauguration du nouveau terminus de la ligne 14 du métro,à l’aéroport d’Orly,le 19 juin 2024. EMMANUEL DUNAND / AFP C’est en avril 2009 que Nicolas Sarkozy,président de la République,a lancé le projet du Grand Paris Express (GPE) dans un discours décisif à la Cité de l’architecture et du patrimoine : 200 kilomètres de métro supplémentaires pour connecter Paris à sa banlieue,et surtout pour relier entre eux les départements de la petite,voire de la grande couronne.
Lundi 24 juin,les usagers des transports en commun vont pour la première fois monter à bord : le prolongement de la ligne 14,hors de la capitale,acte I du GPE,va être inauguré par Emmanuel Macron. Entre le discours fondateur et l’ouverture au public de l’extension de la 14,il aura fallu quinze ans,36,5 milliards d’euros d’investissements et le travail résolu,ensemble,d’élus de bords opposés pour résister aux alternances politiques.
Sept nouvelles stations seront ouvertes au public en même temps que la nouvelle ligne : une au nord,Saint-Denis-Pleyel (Seine-Saint-Denis),qui deviendra un important carrefour pour les transports franciliens avec la connexion des futures lignes 15,16 et 17,et six au sud,entre Olympiades (dans le 13e arrondissement de Paris) et Orly-Paray - Vieille-Poste (Essonne). La huitième,Villejuif - Gustave-Roussy,devrait être inaugurée avant la fin de l’année. La ligne 14 s’y connectera à la future ligne 15. Orly sera désormais reliée à Saint-Denis - Pleyel en quarante minutes,à raison d’un train toutes les cent quinze secondes passant par les gares de Lyon,de Châtelet ou de Saint-Lazare.
Pour Gilles Carrez,un des élus à l’origine du projet,invité par le PDG de la RATP,Jean Castex,à la cérémonie,lundi 24 juin,c’est une immense fierté. « C’est la politique que j’aime »,explique l’ancien maire (LR) du Perreux (Val-de-Marne). Au départ,se rappelle-t-il,il n’était pas question que la 14 franchisse le périphérique. « Le projet Meteor,la première ligne de métro automatique,devait être prolongé,mais en restant dans Paris. C’était un projet pour les Parisiens,qui avaient déjà la ville la mieux desservie du monde,avec une station de métro tous les 400 mètres,rappelle-t-il. Rien n’était prévu pour les banlieusards. » L’idée de construire un nouveau métro en rocade,une sorte de « métrophérique » autour de Paris,circulait parmi les élus et les experts des transports,mais rien n’était arrêté.
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