Un soldat de l’opération « Sentinelle » fait la démonstration de l’utilisation d’un drone à des fins de surveillance,à Paris,le 17 juillet 2024. ALAIN JOCARD / AFP Aux côtés des forces de sécurité intérieures (police,gendarmerie, etc.),les militaires constituent l’autre gros bataillon des effectifs destinés à assurer la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques (JOP). Avec plus de 10 000 soldats mobilisés rien qu’en Ile-de-France,et jusqu’à 18 000 à l’échelle nationale,la contribution des armées représente un effort particulièrement important.
« Les deux tiers des régiments de combat de l’armée de terre sont engagés dans les JOP. C’est une mobilisation inédite »,souligne le général Christophe Abad,gouverneur militaire de Paris. La répartition des rôles a toutefois été clairement établie,et c’est avant tout dans un rôle de défense dit « au large » que les soldats français sont assignés.
Alors que policiers et gendarmes vont devoir gérer le cœur du dispositif de sécurité des Jeux – dont toutes les opérations de filtrage des accès aux sites les plus sensibles,en procédant notamment à des contrôles d’identité –,les armées ont essentiellement pour mission d’assurer la sécurité aérienne,la lutte antidrone et toutes les patrouilles à pied dans des périmètres plus élargis. L’armée de terre a également la gestion plus spécifique de la zone de départ des embarcations de la cérémonie d’ouverture,où près de huit cents soldats sont affectés.
Les émeutes en Nouvelle-Calédonie à partir de la mi-mai ont cependant bousculé le planning des policiers,gendarmes et militaires. Une partie des forces engagées n’est pas rentrée en métropole,contraignant,selon des sources concordantes,le préfet de police à revoir à la baisse le dispositif initialement prévu pour les JOP. « Certains moyens sont toujours mobilisés en Nouvelle-Calédonie et nous font défaut,reconnaît le général Abad. Mais comme dans toute opération,on s’adapte. » L’ajustement du dispositif de sécurité a donné lieu à des arbitrages entre Paris et le reste de la France,avec notamment la mobilisation de gendarmes réservistes pour assurer des missions de surveillance et de sécurité dans les zones touristiques.
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