Le 26 juillet au soir,pont de l’Alma,à Paris,le gratin des télécoms européens assiste à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Christel Heydemann,la directrice générale d’Orange,l’opérateur officiel des Jeux olympiques (JO) de Paris,a invité les patrons de Deutsche Telekom,de l’espagnol Telefonica et des britanniques Vodafone et BT. Téléphone à la main,ils ne peuvent cacher un petit sourire en coin : le réseau mobile parviendra-t-il à absorber une affluence équivalente à celle de cinq stades de France ?
« On s’était préparé depuis des mois,le réseau mobile avait été renforcé,mais on ne s’attendait pas à un tel trafic. Cela démontre toute la force de la technologie 5G qui,pour la première fois pour des Jeux olympiques,a été déployée à pleine puissance »,explique Mme Heydemann au Monde. « On savait qu’on prenait un énorme risque »,reconnaît-elle,Orange étant le seul opérateur officiel,là où il y en avait cinq à Tokyo en 2021,« mais on ne concevait pas de ne pas faire les Jeux olympiques de Paris. Et au final,le bilan est très bon ».
Les trois quarts des infrastructures télécoms installées spécialement pour les JO resteront en place,comme la 5G à la Marina de Marseille,ou pourront servir ailleurs,ce qui contribuera à amortir la charge financière et l’impact environnemental. Certains abonnés à qui Orange a offert l’accès à la 5G pendant la période olympique,pourraient être tentés de la conserver,moyennant une hausse de leurs forfaits.
La directrice générale d’Orange compte aussi profiter de la caisse de résonance des JO pour plaider la cause des opérateurs auprès des autorités de régulation,en particulier la Commission européenne,accusée de défendre le consommateur au détriment de la rentabilité du secteur : « La concurrence,le pouvoir d’achat,c’est bien. Mais il faut permettre les investissements dans les infrastructures numériques. Pour cela,les Jeux sont un bon moyen de marteler le message : si on a des infrastructures de bon niveau,on fait des choses extraordinaires ».
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