A l’université Bordeaux-Montaigne,après des révélations de plusieurs cas présumés de comportements inappropriés,y compris des violences sexistes et sexuelles,à Pessac (Gironde),le 15 novembre 2023. PHILIPPE LOPEZ / AFP Les « rites étudiants » sont trop souvent le paravent d’abus inacceptables,rapporte une enquête de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur,publiée le 16 septembre. Sur la base des témoignages de près de 4 000 étudiants ayant intégré un établissement entre 2022 et 2024,l’étude établit qu’un tiers d’entre eux a été victime ou témoin d’au moins une violence sexiste ou sexuelle lors d’un week-end,une soirée festive ou d’un événement sportif d’intégration. A peine 5 % des témoins ou victimes ont signalé les faits à leur établissement par la suite.
Une partie des étudiants se montrent malgré tout prudents : un tiers a choisi de ne pas participer aux événements d’intégration,notamment à cause de la consommation d’alcool ou de drogues. Les directions des établissements ont plus ou moins de volonté de faire cesser ces pratiques au motif que les événements sont la plupart du temps organisés hors de leurs murs,souligne Ludmila Henry. De plus,« les week-ends d’intégration font partie du business de certaines écoles qui ne voudraient surtout pas casser cette culture et préfèrent fermer les yeux ».
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