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Chez Sanofi, derrière la cession de la branche grand public, une cure sévère de restructuration

Jul 16, 2024 Voyage IDOPRESS

Des employés de Sanofi manifestent contre des suppressions de postes dans la recherche en oncologie,devant le siège de l’entreprise,à Paris,le 30 avril 2024. ANTONIN UTZ / AFP Doliprane,Lysopaïne,Dulcolax,Maalox,Novanuit… L’avenir d’Opella,la filiale santé grand public de Sanofi,qui regroupe sous sa bannière les médicaments vendus sans ordonnance et les compléments alimentaires du groupe tricolore,s’écrira-t-il sous la houlette d’un fonds d’investissement ou par le biais d’une introduction en Bourse ? Si les modalités de la future séparation n’ont pas encore été arrêtées,une certitude demeure : le divorce,annoncé en octobre 2023,aura bel et bien lieu. Il s’inscrit dans le cadre du grand plan de transformation amorcé par Paul Hudson,son directeur général.

Depuis l’arrivée du Britannique à la tête du laboratoire pharmaceutique,en septembre 2019,l’heure est au grand ménage. Et la prochaine sortie d’Opella du giron de Sanofi n’a rien d’un hasard. Bien que rentable,la branche grand public,dont les ventes pèsent environ 12 % du chiffre d’affaires de la société,ne cadrait plus avec les ambitions de M. Hudson. Ce dernier souhaite concentrer les efforts de l’entreprise sur les médicaments innovants sous brevet,beaucoup plus lucratifs,et notamment faire du groupe un champion mondial de l’immunologie,où il rencontre déjà un vif succès grâce à son médicament vedette,le Dupixent.

Quand il prend les commandes de l’énorme paquebot qu’est Sanofi et qui compte à l’époque plus de 100 000 salariés (contre environ 86 000 à la fin de l’année 2023),Paul Hudson a alors pour tâche de simplifier la stratégie et l’organisation du groupe,afin de le faire revenir au premier plan face à ses concurrents. Il doit également doper un cours de Bourse déprimé. Pour dynamiser la croissance de la société et accroître sa marge opérationnelle,l’ex-patron de Novartis mise sur une modernisation en profondeur du navire. Quitte à sabrer dans ses branches les moins rentables. Ce qu’il a déjà fait avec la chimie,en créant une société séparée consacrée aux principes actifs (Euroapi).

Mais,avec ce qui promet d’être l’une des opérations les plus importantes à venir dans le secteur pharmaceutique,Sanofi change d’échelle. Opella,c’est un chiffre d’affaires de 5,2 milliards d’euros en 2023,un bénéfice net de 1,4 milliard d’euros,plus d’une centaine de marques commercialisées un peu partout dans le monde,et treize sites de production,dont deux dans l’Hexagone,à Lisieux (Calvados) et à Compiègne (Oise).

La transaction ne devrait avoir lieu,« au plus tôt »,qu’au cours du quatrième trimestre 2024,mais d’ores et déjà,sa préparation s’accélère. En parallèle des préparatifs à une éventuelle cotation en Bourse,Sanofi aurait ainsi lancé,début juin,un appel d’offres pour la vente de cette division santé grand public,qui serait valorisée à 20 milliards de dollars (18,3 milliards d’euros),selon une information de l’agence Bloomberg. Les potentiels candidats au rachat seraient invités à déposer leurs offres indicatives au cours des prochains jours.

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