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La galère des étudiants qui cherchent un logement à Paris : « Les prix sont tellement élevés que tu ne peux pas faire d’économies ni de projets »

Jul 21, 2024 Voyage IDOPRESS

Inauguration de La Serre Habitée,une résidence étudiante collaborative,responsable et solidaire conçue par l’architecte Vincent Saulier pour IDF La Sablière,à Paris,le 6 septembre 2022. BRUNO LEVESQUE / IP3 PRESS/MAXPPP Juliette Favarel-Denat le reconnaît : elle a eu « un gros coup de bol ». Prise en master 1 de journalisme à Sciences Po Paris à partir de septembre,la jeune femme de 22 ans,auparavant étudiante à Nancy puis à Berlin,a cherché durant plusieurs semaines une colocation pour elle et une de ses amies. Elle a parfois réponduà quinze annonces par jour,sur tous les sites possibles : PAP,SeLoger,Le Bon Coin,Gens de confiance… « Ça a été une vraie galère ! Plein de propriétaires refusent d’emblée les colocs et beaucoup d’annonces concernaient seulement la période des Jeux olympiques. »

En cours de route,Juliette Favarel-Denat,dont le père est agriculteur et la mère assistante d’éducation,et son amie ont dû augmenter leur budget de 1 200 à 1 400 euros mensuels,revoir leurs attentes à la baisse côté superficie et élargir leur zone de recherche autour de Paris. Mais même avec cette rallonge financière,elles se sont heurtées à la question des garants,les agences immobilières exigeant souvent des revenus trois fois supérieurs au prix du loyer.

Sur les dizaines d’e-mails envoyés et coups de fil passés,elles n’ont décroché que quatre visites en visio. Aucune n’a abouti. Jusqu’à cette annonce publiée par erreur. « Le propriétaire voulait la mettre en ligne seulement en septembre,il l’a vite dépubliée,mais comme j’avais des alertes,j’ai eu le temps de l’appeler et de le convaincre »,explique Juliette Favarel-Denat. Les filles ont décroché l’appartement : 34 mètres carrés (un salon,deux chambres,dont une toute petite),dans le 14e arrondissement de Paris,à trente minutes en transport de Sciences Po. « La distance était notre premier critère. Je vais avoir cours de 8 heures à 18 heures,sans compter le travail à la maison ; faire deux heures de trajet en plus par jour ne me paraissait pas jouable »,poursuit-elle.

« J’ai la grande chance que mes parents m’aident »

Cette proximité a un coût : 1 212 euros de loyer,auquel il faudra ajouter le chauffage. Sur sa part,elle touchera 170 euros d’aide au logement (APL). Pour le reste,elle vivra avec sa bourse du centre régional des œuvres universitaires et scolaires (crous,145 euros par mois),celle de Sciences Po (environ 100 euros) et ses économies. « J’ai la grande chance que mes parents m’aident,reconnaît Juliette Favarel-Denat,qui sait que le coût de la vie à Paris va peser sur son budget. J’aurai la possibilité de faire ma deuxième année de master en alternance et j’y compte bien ! »

Chercher un logement lorsqu’on est étudiant est rarement une partie de plaisir,mais pour ceux qui étudient à Paris,la tâche est encore plus lourde et ne cesse de se compliquer. Selon l’enquête 2023 de l’Observatoire national de la vie étudiante,le loyer moyen payé par les étudiants est de 838 euros dans la capitale,le plus élevé de toute la France.

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