Le site de Koniambo Nickel SAS (KNS) Vavouto,suite à la suspension des opérations,près de Koné,en Nouvelle-Calédonie,le 28 février 2024. DELPHINE MAYEUR / AFP La direction de Koniambo Nickel SAS a annoncé,vendredi 26 juillet,le licenciement de ses 1 200 salariés. L’entreprise,qui a permis le développement du nord de l’archipel,en grande difficulté,n’a pas trouvé de repreneur pour le moment. Un coup dur,alors que le territoire fait face à une crise sans précédent.
Les six mois de délai donnés par Glencore,son principal actionnaire,n’y auront pas suffi. L’usine métallurgique,en sommeil depuis le mois de février,fermera ses portes le 31 août. Et les employés vont rejoindre les quelque 600 sous-traitants déjà au chômage. Une catastrophe pour la Nouvelle-Calédonie,où les violences,qui ont débuté,à la mi-mai,sur fond de contestation d’une réforme du corps électoral,ont déjà détruit plus de 700 entreprises et mis un salarié sur quatre au chômage ou au chômage partiel,pour un coût estimé au bas mot à 2,2 milliards d’euros.
Et,sur le plan du rééquilibrage avec la province Sud,KNS a été une réussite. L’agglomération de Voh-Koné-Pouembout,sur laquelle l’usine est implantée,compte aujourd’hui plus de 4 000 entreprises contre 2 500 en 2005. Les retombées économiques sont énormes : 5 milliards d’euros depuis 2005.
Signe de l’attractivité de la zone,la population des trois communes est passée de 9 685 habitants en 2009 à 13 752 au recensement de 2019,alors que,dans le même temps,la Nouvelle-Calédonie perdait des habitants. Un développement qui pourrait être stoppé net sans le moteur KNS.
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